Aliou Bah président du parti MoDeL est jugé en appel quelques mois après sa condamnation à deux ans de prison pour »offense au chef de l’État ».
Le procés s’est ouvert dans la matinée de ce mercredi 26 Mars 2025. Aliou a plaidé non coupable 《 Je ne reconnais pas les faits qui me sont reprochés. Les arguments avancés pour justifier mon arrestation sont infondés . Je suis un acteur politique, père de famille, un travailleur . Jamais je n’ai mis pied dans un commissariat, même en tant que témoin. Je ne pretend pas être parfait maid mes idées sont toujours fondés sur la loi.C’est d’ailleurs pour cela que ma formation politique est l’une des plus des plus crédibles du pays , et que je me sens prêt à assumer des responsabilités nationales.
Le jour de mon arrestation,,aucune notification ne m’a été faite. Nous avons été retenus pendant quatre heures à la frontière, avant d’être transféré à Conakry par des hommes cagoulés et lourdement armés. Une fois sur place , j’ai été enfermé dans une cellule insalubre, aux côtés des inconnus. Je sais que je ne suis pas le premier dans cette situation ma8d j’espere être le dernier. Cependant, je ne mérite pas un tel traitement. J’ai accepté ces conditions et j’ai été déféré à la maison centrale 》indiqué Aliou Bah avant de poursuivre 《 mes propos n’avaient rien d’offensant. Ce qu’on´me reproche, ce n’est pas un crime mais une opinion qui dérange certains intérêts . J’ai simplement rappelé aux autorités les engagements qu’elles avaient pris et qu’elles doivent respecter. J’ai tenu un discours au chef de l’État en affirmant : nous allons vous confronter à vos actes. Fait intéressant, j’ai été l’un des rares à être sollicité pour rejoindre la junte. J’ai refusé et j’ai répondu à qui de droit : vous vous êtes engagés à organiser les élections,,alors faites le . Je me présenterai et je me battrai sur le terrain des idées. Ce discours qui était apprécié à l’époque est devenu gênant au fil du temps..Aujourd’hui, après plus de 70 ans d’indépendance, je me pose une question fondamentale : quel type de société voulons-nous bâtir ? Une société qui emprisonne Aliou Bah, un intellectuel reconnu, une fierté nationale et internationale ? Ou une société qui valorise les opportunistes ceux qui tahissent nos valeurs sociales et pillent nos ressources en toute impunité.
Plus , le jeune leader de MoDeL dit ne rien regretter 《 Je ne regrette rien de ce que j’ai fait pour mon pays. Et j’ai la conviction que la justice saura me rétablir dans mes droits》 a t-il indiqué
Il faut dire que des diplomates et le célèbre écrivain Guinéen Tierno Monénembo étaient présents à l’audience. Le procès est renvoyé pour le 9 avril prochain.
Yayé Barry