Guinée: la maison de l’opposant Cellou Dalein Diallo à Conakry détruite
27 mars 2022En Guinée, les autorités ont détruit des résidences de la cité ministérielle, à Conakry. Elles inscrivent ces démolitions dans leur opération de récupération des domaines de l’État lancée en 2021. Selon le pouvoir, ces bâtiments n’étaient plus aux normes. L’opposant Cellou Dalein Diallo indique que sa maison a été démolie.
Ce sont des images de gravats, de ruines, de murs effondrés qui proviennent de la Cité ministérielle, à Conakry, où plusieurs résidences cossues ont été démolies. Un témoin affirme même avoir vu des gens quittant les lieus avec leurs objets personnels.
L’opposant Cellou Dalein Diallo déclare que sa résidence fait partie des logements visés. L’homme politique avait contesté le projet d’expropriation des autorités et précise que ces démolitions ont lieu alors que « le dossier est encore en cours d’instruction ».
C’est une manière de marquer et d’exprimer une haine peut-être vis-à-vis du candidat favori à l’élection présidentielle que je suis.
Cellou Dalein Diallo: «Ce qui me vexe, c’est de voir l’état de droit reculer en Guinée»
Selon lui, l’opération a commencé avec l’arrivée de dizaines de pick-up de gendarmes et policiers, suivis de techniciens d’Électricité de Guinée qui ont débranché le courant. Ensuite, des engins de terrassement ont débarqué, sont entrés dans la concession avec policiers et gendarmes, et démoli la maison ainsi que ses annexes. « Ce ne sont plus que des amas de gravats », dit Cellou Dalein Diallo. Son parti UFDG a d’ailleurs diffusé des photos de la résidence détruite.
Des maisons détruites, car ne correspondant plus aux normes, selon la junte
Samedi soir, les autorités de transition avaient confirmé la destruction d’une partie des logements de la Cité ministérielle. La raison officielle invoquée est qu’ils ne répondaient plus aux normes de l’habitat.
Le pouvoir indique que les occupants avaient libéré les lieux avant vendredi, mais que certains avaient endommagé la plupart des biens et que par conséquent, ces logements étaient devenus inhabitables. Les autorités de transition citent des portes, plafonds et fenêtres abîmés et précisent que de nouvelles infrastructures conformes aux lois seront construites à la place.