Gueckédou-Infrastructure : Les raisons du retard dans l’exécution de 18 Km de route confiés à ETEP-GUICOPRESS
6 mars 2022
Gueckédou, 05 mars (AGP)-Les travaux routiers du PK18 Kahilahun- Gueckédou entrepris depuis le 15 septembre 2019 par le groupement ETEP-GUICOPRESS se poursuivent au-delà du délai d’exécution de deux (02) ans requis. Et la fin des travaux était prévue en septembre 2021.
« Plusieurs facteurs expliquent le retard du chantier, notamment l’occupation des entreprises par des concessions marquées sur environ 5 km en raison du non dédommagement des habitants ; et cela relève de la responsabilité de l’État et de ses bailleurs de fonds. Il y a ensuite le déplacement des réseaux 5, EDG et des fibres optiques qui engagent nos entreprises », a affirmé le directeur par intérim des travaux, Mamadou Saïdou Barry, ingénieur géotechnicien.
D’après lui, le manque de moyens matériels, les événements sociopolitiques et la pandémie de Covid-19 sont d’autres aspects qui perturbent l’élan des travaux. « À la demande de l’ex-ministre des travaux publics, Moustapha Naïté, nous avons investi sur fonds propres, l’entretien de ce tronçon avant le projet de bitumage, quand nous n’avions pas eu l’ordre de service (OS) pour le démarrage des travaux. Ces fonds ne sont jusqu’ici pas remboursés », a révélé le responsable des travaux avant de préciser : « Nous avons pu réaliser en partie la couche de fondation ; nous avançons actuellement au niveau des ouvrages et des caniveaux. Nous prévoyons très bientôt d’autres canapés après une correction de la couche de fond de teint », a indiqué le chef du chantier routier.
Il a ensuite évoqué le retard de financement d’une équipe indépendante qui avait été déployée sur le terrain pour engager des travaux de terrassement abandonnés pendant un certain temps. Soit dit en passant, Mamadou Saïdou Barry a évoqué la collaboration des populations riveraines qui ont concédé près de trois (03) hectares de domaines après les études d’impact environnementales. « Avec l’appui des responsables des services techniques (mines et environnement) et avant l’exploitation de la carrière, les propriétaires domaniaux ont été dédommagés. Une main d’œuvre locale composée de gardiens et d’ouvriers a été recrutée au sein de la population et un fourrage a été réalisée. Et la construction d’une maison d’accouchement à la demande des habitants du village de Kongoma constitue entre autres avantages dans les clauses additionnelles du contrat », a révélé le jeune ingénieur.
Il a enfin rassuré les usagers de la qualité et de la garantie du béton bitumineux et des ouvrages : « un minimum d’environ 50 ans de garantie est prévu pour les dalots », a-t-il conclu. En entendant la libération des entreprises pour l’accélération des travaux prévus dans un délai de neuf (09) mois additionnels, les populations riveraines restent très pessimistes.
«Depuis le lancement de ces travaux, nous sommes exposés à des nuages de poussières. Nos maisons en sont recouvertes de l’extérieur à l’intérieur. Nos enfants sont exposés aux risques de maladies contagieuses au quotidien », a lancé un père de famille riverain très remonté contre ETEP-GUICOPRESS. « C’est une souffrance énorme. Nous nous sentons menacés. Et d’ailleurs les travaux ne sont pas de qualité. Nous souhaitons que la société chinoise Henan Chine reprenne les travaux à GUICOPRESS », s’est alarmée cette autre citoyenne.
Le chef ingénieur a soutenu que les efforts d’arrosage deux fois par jour restent vains en dépit de l’assèchement du sol pendant cette période estivale. Par contre, l’entreprise chinoise Henan Chine, qui s’occupe du tronçon Gueckédou-Kondémbadou, s’achemine vers la fin des travaux d’une trentaine de kilomètres.
AGP/05/03/022 ZG/CM