Sénégal : les rebelles de Casamance promettent de libérer sept soldats sénégalais

Sénégal : les rebelles de Casamance promettent de libérer sept soldats sénégalais

13 février 2022 Non Par LA RÉDACTION

 

Des soldats sénégalais lors d’une opération contre le Mouvement des forces démocratiques de Casamance, le 9 février 2021 © JOHN WESSELS/AFP

Les rebelles de Casamance, région du sud du Sénégal qui est le théâtre d’un vieux conflit indépendantiste, libèreront lundi sept soldats faits prisonniers fin janvier, a déclaré un responsable.

Les sept soldats sont membres de la mission ouest-africaine en Gambie (Ecomig), pays voisin de la Casamance. Ils seront remis lundi en Gambie au représentant de la Communauté des États ouest-africains (Cédéao), l’organisation sous-régionale qui a institué l’Ecomig, a indiqué un responsable du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MDFC), sous couvert d’anonymat.

C’est ce mouvement qui a capturé les sept soldats sénégalais au cours d’un affrontement le 24 janvier. Quatre d’entre eux avaient été tués, selon l’armée sénégalaise.

Cette dernière avait indiqué que l’accrochage avait eu lieu au cours d’une opération contre le trafic de bois « sur la frange frontalière avec la Gambie ».

Le chef du MFDC, Salif Sadio, a déclaré cette semaine que les soldats sénégalais venus de Gambie avaient traversé la frontière et attaqué ses bases en Casamance. Il a rapporté que le MFDC avait rendu à la Cédéao les dépouilles des soldats tués.

Cet affrontement est l’un des évènements les plus graves des dernières années dans le conflit casamançais.

Les forces sénégalaises fournissent l’essentiel des effectifs de l’Ecomig, de plusieurs centaines de soldats.

La Casamance est le théâtre d’un des plus vieux conflits d’Afrique depuis que des indépendantistes ont pris le maquis après la répression d’une marche en décembre 1982.

Après avoir fait des milliers de victimes et ravagé l’économie, le conflit a persisté à basse intensité. Le Sénégal s’emploie à normaliser la situation et a entrepris de réinstaller les déplacés.

(Avec l’AFP)