Événement janvier-février 2007: la Coalition Mondiale de la CPI fait une déclaration

Événement janvier-février 2007: la Coalition Mondiale de la CPI fait une déclaration

20 janvier 2022 Non Par LA RÉDACTION

Commémoration des événements de janvier-fevrier 2007

《Justice et indemnisation provisoire pour les victimes des événements de janvier-février 2007》.

Les Guinéennes et Guinéens commémorent les quinze(15) ans des événements janvier et février 2007 , alors que les victimes  attendent toujours  à ce que justice leur soit rendue.  Les victimes réclament encore justice.

La coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CGCP) rappelle qu’en 2007, des milliers de Guinéens descendent dans les rues et sur toute l’étendue du territoire national pour protester contre le régime du feu général Lansana conté, suite à la grève générale déclenchée le 10 janvier 2007 par les centrales syndicales CNTG-USTG.

Dans la capitale Conakry, le 22 janvier 2007 , une marée humaine deferla dans les rues pour exiger un《changement dans la gouvernance politique et économique 》après 23 ans de dictature, de népotisme, d’impunité et de pauvreté ,ce , malgré toutes les richesses dont la Guinée est dotée par la nature, sans oublier ses ressources humaines.

Les crimes étaient odieux. La répression était à son comble et la brutalité inouïe sur de simples citoyens qui n’étaient munis que des pancartes et des banderoles dont le seul rêve était de vivre décemment dans la Sécurité, la Justice, la Paix et le bien-être dans leur pays. Le bilan des massacres a été lourd et sur toute l’étendue du territoire national : environ 186 morts, 1188 blessés graves, 940 arrestations et de détentions arbitraires suivi des tortures, de traitements cruels inhumains et dégradants et 28 cas de viols , sans oublier les destructions d’édifices publics et privés.  Même les sièges des cours et tribunaux n’ont pas été épargnés en ce moment.

Après la nomination d’un premier ministre conformément aux accords signés entre le gouvernement Guinéen, les centrales syndicales et le patronat, sous l’égide de la CEDEAO, une loi portant création d’une commission d’enquête à été constitué le 18 Mai 2007 pour identifier les principaux auteurs les violations des droits de l’homme commises durant la grève déclenchée par les acteurs sociaux.

La coalition Guinéen pour la Cour Pénale internationale précise que le 18 Mai 2012, cinquante (50) victimes ont porté plainte avec constitution de partie civile devant le tribunal de première instance de Conakry 2 ( Dixinn). Suite à cette plainte, un juge d’instruction aété désigné pour mener les enquêtes dans cette affaire. Mais, depuis la fin des premières auditions de vingt-huit( 28) victimes , il y a plus de neuf (9) ans de cela, le dossier ‘ à pas connu d’avancées, faute d’inculpation des personnes ont été dénoncées par les victimes.

En tenant compte de ce triste constat, la coalition Guinéenne pour la cour pénale Internationale exhorte les procureurs généraux , les procureurs de la république près les cours et tribunaux du pays à continuer les poursuites déjà engagées et à déclencher les actions pour les crimes et qui n’ont pas fait l’objet d’enquête.

Pour toutes ces raisons, la coalition Guinéenne pour la cour pénale Internationale estime que les victimes de 2007 , ainsi que les victimes de violences d’État, comme les victimes des massacres du 28 Septembre 2009 , sans oublier, entre autres , les victimes du camp Boiro, de juillet 1985 , les bacheliers de 2006 , les victimes de wanidara en 2018, méritent d’être soutenues et accompagnées sur le plan judiciaire, médical et social.

Cependant, il faut souligner que cet accompagnement ne saurait prospérer sans une assistance financière et matérielles aux juges en charge des dossiers, car connaître de cas de violation des droits de l’homme commis à l’échelle nationale nécessite de gros moyens et une collaboration de l’ensemble des acteurs dont en première ligne les pouvoirs publics, la société civile, les associations de victimes, les médias

 

La coalition Guinéenne pour pour la cour pénale Internationale réitére son engagement à combattre routes les formes de violations des droits de l’homme commis dans notre pays de 1958 à nos jours, car l’impunité d’hier encourage le crime de demain.  Il est important de souligner également  que la Guinée doit franchir le cap de cycle de violences qui l’empêche de tirer profit de ses ressources afin d’amorcer son développement. Une telle vision passe nécessairement par l’aboutissement du processus de réconciliation nationale amorcé depuis avril 2011.

En considération de ce qui précède, la coalition Guinéenne pour la cour pénale Internationale lance un appel :

Aux autorités Guinéennes pour qu’elles :

– Accordent à la justice les ressources nécessaires afin d’examiner les cas graves de violation des droits de l’homme pendants devant les juridictions Guinéennes

-Allouent une indemnité provisoire à toutes les victimes de violation graves de droit de l’homme ;

Aux partenaires bi et multilatéraux de la Guinée

Afin qu’ ils continuent de soutenir la Guinée dans le cadre de renforcement de la Justice et de la construction de l’Etat de droit dans notre pays.

Aux organisations de la société civile et aux associations des victimes afin qu’elles restent unies dans le combat pour la promotion et la protection de droit de l’homme en Guinée.