« J’ai dit ça ? » : Trump ne se souvient pas d’avoir qualifié Zelensky de « dictateur »

« J’ai dit ça ? » : Trump ne se souvient pas d’avoir qualifié Zelensky de « dictateur »

28 février 2025 Non Par Doura

 

Le président américain dit avoir « beaucoup de respect » pour son homologue ukrainien, qu’il doit recevoir ce vendredi à la Maison-Blanche.

Le président Donald Trump lors d'une conférence de presse avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, à la Maison-Blanche le 27 février 2025.
Le président Donald Trump lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre britannique Keir Starmer, à la Maison-Blanche le 27 février 2025. © Carl Court / Pool / via REUTERS

Donald Trump, victime d’un trou de mémoire ? Interrogé par un journaliste pour avoir qualifié Volodymyr Zelensky de « dictateur sans élection », le président des États-Unis a plaidé l’absence de souvenirs. « J’ai dit ça ? » a-t-il répondu ce jeudi 27 février, lors d’une conférence de presse commune avec le Premier ministre britannique, Keir Starmer, à la Maison-Blanche. « Je n’arrive pas à croire que j’ai dit ça, Question suivante », a-t-il balayé.

Le président américain a précisé avoir « de très bonnes relations » avec son homologue ukrainien, qui est attendu à Washington ce vendredi. Les deux dirigeants doivent signer un accord économique sur les minerais ukrainiens, considéré comme un préalable crucial pour que l’Ukraine obtienne un soutien prolongé des États-Unis. Donald Trump a également souligné avoir « beaucoup de respect » pour Volodymyr Zelensky.

Le 19 février, Donald Trump a qualifié Volodymyr Zelensky de « dictateur sans élection » et l’a exhorté à conclure rapidement un accord de paix sous peine de perdre son pays. Face à ces accusations, le président ukrainien a dénoncé une désinformation orchestrée par la Russie. « Notre unité est ce qui protège au mieux notre avenir, et notre avenir n’est pas avec Poutine, mais avec la paix. Et c’est un choix pour tout le monde, et pour les plus puissants, d’être avec Poutine ou d’être avec la paix », a-t-il martelé.

La demande de garanties sécuritaires rejetée

À DécouvrirLe Kangourou du jourRépondreDepuis qu’il est revenu au pouvoir, le 20 janvier, Donald Trump a opéré un revirement dans la position de Washington à l’égard de Moscou et de Kiev, reprochant notamment à l’Ukraine d’être à l’origine de la guerre et de n’avoir pas scellé plus tôt un accord avec la Russie. Le président américain et son homologue russe, Vladimir Poutine, sont convenus d’ouvrir des pourparlers bilatéraux, laissant l’Ukraine et ses alliés européens sur la touche.

 Trump, l’égoïsme mercantile porté au sommet du pouvoirAfin de tenter de s’assurer du soutien de Washington, notamment dans l’hypothèse du déploiement de soldats de maintien de la paix, plusieurs dirigeants européens ont échangé ces derniers jours avec Donald Trump, dont Emmanuel Macron lundi et Keir Starmer jeudi. Mais, dans l’immédiat, l’Américain refuse de s’engager sur des garanties sécuritaires.

AFP