Syrie : Israël frappe des dépôts «d’armes chimiques» pour éviter qu’elles ne tombent aux mains des forces islamistes
10 décembre 2024
Après la chute du régime syrien et la fuite de Bachar el-Assad, Israël a procédé à des frappes ciblées dans le pays, notamment contre des dépôts d’armes chimiques et des systèmes d’armement à longue portée, pour garantir la sécurité nationale face à une nouvelle menace régionale.
Israël a confirmé, lundi 9 décembre, avoir mené des frappes en Syrie pour empêcher des armes chimiques et stratégiques de tomber entre les mains des rebelles islamistes radicaux ayant renversé le régime de Bachar el-Assad. Lors d’une conférence de presse à Jérusalem, que relaie Le Figaro, Gideon Saar, ministre israélien des Affaires étrangères, a justifié ces actions en soulignant les risques posés par la nouvelle direction de Damas, qu’il qualifie d’idéologie « extrême de l’islam radical ». Ces frappes visaient « des systèmes d’armes stratégiques comme par exemple des restes d’armes chimiques ou des missiles et roquettes à longue portée, afin qu’elles ne tombent pas aux mains d’extrémistes », a-t-il déclaré.
Israël a également ordonné à son armée de renforcer sa présence dans la zone tampon près du Golan, annexé par l’État hébreu, pour protéger sa sécurité nationale. « Nos attentes (à propos des nouveaux dirigeants syriens, ndlr) sont réalistes et nous allons observer les mesures qu’ils prennent et leurs actes. La seule chose qui nous intéresse, c’est la sécurité d’Israël et de ses citoyens », a répété Gideon Saar.
La chute d’un clan
Le renversement de Bachar el-Assad marque un tournant historique après plus de cinquante ans de domination de son clan en Syrie. Dimanche, le président syrien a fui à Moscou avec sa famille après l’avancée spectaculaire d’une coalition de rebelles islamistes menée par Hayat Tahrir al-Sham (HTS). En dix jours, les forces rebelles ont conquis les grandes villes stratégiques, dont Alep, Hama et Homs, avant d’entrer dans Damas, provoquant l’effondrement rapide des forces gouvernementales.
Cette offensive, qualifiée de la plus significative depuis le début de la guerre civile en 2011, a coûté la vie à plus de 910 personnes, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
AFP