Entre frappes israéliennes et très forte résistance du Hezbollah
22 novembre 2024
Israël a ciblé ce matin les banlieues sud de Beyrouth, notamment Hadath et Haret Hreik, après avoir lancé des avertissements d’évacuation pour trois bâtiments. Dans la région de la Bekaa, des frappes aériennes israéliennes ont tué 22 personnes jeudi, selon le ministère libanais de la Santé. Parmi les victimes, quatre membres d’une même famille ont péri dans le village de Maqneh. Dans le sud, à Khiam, Israël a dynamité plusieurs maisons et bâtiments résidentiels, selon l’Agence nationale d’information. En réponse, le Hezbollah a annoncé sept attaques contre des soldats israéliens dans cette zone, utilisant roquettes, drones et tirs d’artillerie. Ces incidents témoignent d’une intensification des hostilités, alors que la frontière sud du Liban reste le théâtre de violents affrontements.
Situation militaire et humanitaire
Le bilan des opérations militaires est lourd des deux côtés. Israël affirme avoir tué plus de 2 250 combattants du Hezbollah depuis le début des affrontements, mais ses propres pertes s’élèvent à plus de 40 soldats. Les villages frontaliers libanais ont été presque entièrement évacués, vidant les zones de leur population civile. De nombreux civils israéliens, évacués depuis octobre 2023, restent également dans l’incapacité de retourner chez eux en raison des tirs continus de roquettes. Les frappes israéliennes ont détruit une grande partie des infrastructures civiles au Liban, aggravant la crise humanitaire. Des dizaines de milliers de personnes ont fui les zones bombardées, notamment dans le sud et la vallée de la Bekaa. Ces déplacements massifs soulignent l’urgence d’un cessez-le-feu pour permettre le retour des populations civiles de part et d’autre de la frontière. Le Hezbollah et la persistance de la menace Malgré les succès déclarés par Israël dans la destruction des drones et des missiles à longue portée du Hezbollah, la menace des roquettes à courte portée reste importante. Ces armes, faciles à cacher, continuent de viser le nord d’Israël. La suppression totale de ces capacités nécessiterait une mobilisation militaire accrue, ce qui mettrait davantage à l’épreuve les forces israéliennes. Par ailleurs, le Hezbollah n’a pas encore mobilisé la totalité de ses forces, estimées entre 20 000 et 40 000 combattants. Cette réserve laisse craindre une campagne de guérilla prolongée si un cessez-le-feu n’est pas conclu rapidement. Négociations de cessez-le-feu sous pression internationale Des négociations intensives pour un cessez-le-feu sont en cours, menées par l’envoyé spécial américain Amos Hochstein. Les discussions portent sur une mise à jour de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui avait mis fin à la guerre de 2006. Cette nouvelle version inclurait des garanties américaines pour permettre à Israël de répondre à toute violation des termes par le Hezbollah. Israël a indiqué que l’un de ses objectifs est de forcer les combattants du Hezbollah à se retirer au nord du fleuve Litani, une mesure qui réduirait considérablement les risques d’infiltration et les tirs d’antichars sur les villages israéliens proches de la frontière. Cependant, l’acceptation de ces conditions par le Hezbollah ou le gouvernement libanais reste incertaine. Un contexte de tensions accrues La stratégie israélienne repose sur une combinaison de pression militaire et de négociations. En détruisant des infrastructures stratégiques et en éliminant des dirigeants clés du Hezbollah, Israël cherche à renforcer sa position avant la signature d’un éventuel accord. Néanmoins, les tirs continus de roquettes et la menace des drones montrent que le Hezbollah conserve des capacités offensives significatives. Le rôle de l’Iran dans le soutien logistique et militaire du Hezbollah ajoute une dimension régionale à ce conflit. Les efforts américains pour parvenir à un accord reflètent l’urgence de stabiliser une situation qui risque de s’intensifier davantage
Le Hezbollah et la persistance de la menace
Malgré les succès déclarés par Israël dans la destruction des drones et des missiles à longue portée du Hezbollah, la menace des roquettes à courte portée reste importante. Ces armes, faciles à cacher, continuent de viser le nord d’Israël. La suppression totale de ces capacités nécessiterait une mobilisation militaire accrue, ce qui mettrait davantage à l’épreuve les forces israéliennes. Par ailleurs, le Hezbollah n’a pas encore mobilisé la totalité de ses forces, estimées entre 20 000 et 40 000 combattants. Cette réserve laisse craindre une campagne de guérilla prolongée si un cessez-le-feu n’est pas conclu rapidement. Négociations de cessez-le-feu sous pression internationale Des négociations intensives pour un cessez-le-feu sont en cours, menées par l’envoyé spécial américain Amos Hochstein. Les discussions portent sur une mise à jour de la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations unies, qui avait mis fin à la guerre de 2006. Cette nouvelle version inclurait des garanties américaines pour permettre à Israël de répondre à toute violation des termes par le Hezbollah. Israël a indiqué que l’un de ses objectifs est de forcer les combattants du Hezbollah à se retirer au nord du fleuve Litani, une mesure qui réduirait considérablement les risques d’infiltration et les tirs d’antichars sur les villages israéliens proches de la frontière. Cependant, l’acceptation de ces conditions par le Hezbollah ou le gouvernement libanais reste incertaine.
Un contexte de tensions accrues
La stratégie israélienne repose sur une combinaison de pression militaire et de négociations. En détruisant des infrastructures stratégiques et en éliminant des dirigeants clés du Hezbollah, Israël cherche à renforcer sa position avant la signature d’un éventuel accord. Néanmoins, les tirs continus de roquettes et la menace des drones montrent que le Hezbollah conserve des capacités offensives significatives. Le rôle de l’Iran dans le soutien logistique et militaire du Hezbollah ajoute une dimension régionale à ce conflit. Les efforts américains pour parvenir à un accord reflètent l’urgence de stabiliser une situation qui risque de s’intensifier davantage.
Libannews