L’odyssée d’un réfugié : de la Guinée à la France, « j’ai survécu comme j’ai pu à Paris »

Invité dans Focus sur 20 Minutes TV, Alhassanne raconte comment il a fui sa Guinée natale. Son parcours montre la résistance face à l’injustice et à la violence. Tout commence dans les rues de Dalaba. Dès son adolescence, il s’intéresse à la politique, mais ses convictions l’amènent à se retrouver au cœur de manifestations contre le régime autoritaire. « Je participais à des débats », ce qui lui a valu une première arrestation.

« On demande de l’argent à nos proches pour nous libérer », raconte-t-il, pointant la corruption du pays. Sa famille a bien sûr payé, mais lors de sa deuxième arrestation, il est emmené dans la pire prison de Conakry, la capitale. Il y subit des traitements inhumains. « On nous donnait à manger avec plein de sel dedans pour nous faire mal au ventre », se remémore-t-il. Il finira par s’évader à l’aide d’une connaissance.

L’odyssée d’Alassane

À 25 ans, il comprend que s’il reste, sa vie est en danger. Il fuit alors au Mali, puis en Algérie et au Maroc. Au fil des rencontres, il décide de rejoindre l’Europe, et sa traversée est épique. « On est sur un canoë avec 50 personnes, entassées. J’entendais les craquements du bateau. » Avec les autres, Alhassanne est secouru par la Marine espagnole. Lors de son séjour, il découvre le racisme et n’arrive pas à s’intégrer. Il rejoint donc la France, et y demande l’asile.

L’attente est longue et dure. « Pendant deux ans, j’ai survécu comme j’ai pu à Paris. » Grâce à une association et aux familles d’accueil, il trouve un toit. Il repense souvent aux horreurs qu’il a vécues, mais reste très optimiste. « Aujourd’hui, je me dis que ça fait partie de ma vie et qu’il faut avancer », affirme-t-il. Son plus grand souhait est de retrouver sa mère. « C’est la personne qui compte le plus pour moi sur Terre. Je voudrais la revoir de mes propres yeux. »

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