Renversé par un coup d’État militaire, le 5 septembre, le président déchu a été autorisé à passer des examens médicaux à l’étranger.
« En concertation avec la Cedeao, l’ancien président Alpha Condé est autorisé à aller se faire consulter à l’extérieur pour une période d’un mois », indique un communiqué du gouvernement lu vendredi soir à la télévision publique. La date de son départ n’a pas été précisée.
La libération d’Alpha Condé fait partie des exigences de la Communauté des États ouest-africains (Cedeao), avec la tenue d’élections dans les six mois. La Cedeao a suspendu la Guinée de ses instances et sanctionné individuellement les membres de la junte dirigée par le colonel Mamadi Doumbouya, qui s’est fait investir président de transition.
Résidence surveillée
Alpha Condé, à la tête du pays pendant près de 11 ans, a été détenu au secret pendant douze semaines, jusqu’à ce que la junte l’autorise à résider chez son épouse dans la banlieue de Conakry. Il est en résidence surveillée selon la presse.
La junte avait affirmé dans un communiqué le 17 septembre qu’Alpha Condé « est et demeurera en Guinée ».
LE CNRD « CONTINUERA À ASSURER À L’ANCIEN CHEF DE L’ÉTAT UN TRAITEMENT DIGNE DE SON RANG »
Mais elle n’avait pas précisé pas si le séjour de l’ancien président chez sa femme était assorti de restrictions. Le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), qui a pris la direction du pays après le putsch, « continuera à assurer à l’ancien chef de l’État un traitement digne de son rang, et ceci sans aucune pression nationale et internationale », disait le communiqué.
Les Guinéens, exaspérés par la pauvreté, la corruption et la répression, ont globalement accueilli favorablement le coup d’État. Le colonel Doumbouya a promis de rendre le pouvoir aux civils après des élections dont la date reste inconnue.
(Avec AFP)