L’observatoire guinéen de la cybersécurité s’insurge contre les injures dont le chef de l’État est victime

L’observatoire guinéen de la cybersécurité s’insurge contre les injures dont le chef de l’État est victime

10 septembre 2024 Non Par LA RÉDACTION

Les responsables de l’observatoire de la Cybersecurité dirigé par Nouha Traoré,  secrétaire général d’un ministère étaient face à la presse ce Mardi.  L’observatoire est très remonté contre certains blogueurs qui s’attaquent à la personne du chef de l’État,  Mamadi Doumbouya.

Extrait du discours

En effet, il importe de souligner que le Président de la République constitue une institution qui est celle du pouvoir exécutif. Le respect de l’institution présidentielle s’impose à tous les individus, indépendamment de tout clivage politique, régional ou autres.

Ce qui revient à dire que tout propos injurieux ou diffamatoire dirigé contre le Président de la République constitue également un propos injurieux ou diffamatoire dirigé contre l’institution exécutive que ce dernier incarne.

L’observatoire guinéen de la cybersécurité, au nom du peuple de Guinée victime des propos injurieux dirigés contre la personne du Président de la République, présente toute ses excuses à ce dernier.

2. Les conséquences pénales de l’offense au Président de la République et aux hautes personnalités dépositaires de l’autorité publique
• De réprimer toutes atteintes aux lois de la Républiques qui garantissent la paix sociale en République de Guinée.

À l’autorité de régulation des postes et télécommunication (ARPT):

D’assurer la régulation du secteur de télécommunication en vue du blocage de tout site présentant de contenus de nature a offenser le Président de la République et autres hautes personnalités dépositaires de l’autorité publique.

• De sanctionner sans aucune complaisance des operateurs de téléphonie mobile, des fournisseurs d’accès à internet, des hébergeurs et tous autres intermédiaires techniques dont les agissements ou comportements contribueraient a faciliter la tenue de propos injurieux et diffamatoires a l’égard du Président de la République et autres hautes personnalités dépositaires de l’autorité publique.

Au ministre des postes, des Telecommunications et l’Economie numérique

De promouvoir les technologies de l’information et de la communication en République en vue de booster l’Economie et favoriser la croissance

De promouvoir l’utilisation judicieuse des réseaux sociaux a travers en vue d’assurer la confiance numérique.

Au ministre de la sécurité et de la protection civile :

L’offense au Président de la République et aux hautes personnalités dépositaires de l’autorité publique constitue une infraction a laquelle sont attachées des graves conséquences sur le plan pénal. Cette infraction est prévue et condamnée par les dispositions pertinentes du Code pénal et de la loi sur la cyber sécurité et la protection des données a caractère personne.

En effet, au terme des dispositions de l’article 659 du code pénal: « quiconque, soit par des discours, cris ou menaces proférées dans des réunions ou lieux publics, soit par des écris, des imprimés vendus ou distribués, mis en vente ou exposés dans des réunions ou lieux publics, soit encore par des placards ou affiches exposées aux regards du public.

offense la personne du chef de l’Etat, est puni d’un emprisonnement de 1 a 3 ans et d’une amende de 200 000 a 2 000 000 de francs guinéens ou de l’une de ces deux peines seulement…>>>

La lecture de cette disposition, qui doit interpeller tous les guinéens, traduit la gravite du délit d’outrage au Chef de l’Etat en République de Guinée. Nous croyons qu’il en est de même aux Etats-Unis d’Amérique, en France ainsi que dans d’autres pays respectueux de l’institution présidentielle.

3. LA FORMULATION DES RECOMMANDATIONS AUX AUTORITES COMPETENTES.

Eu égard à la gravite des conséquences attachées au délit d’offensive au Président de la République, l’observatoire guinéen de la Cybersécurité formule les recommandations suivantes:

Au ministre de la justice et des droits de l’homme:

De réunir des éléments constitutifs du délit d’outrage au Président de la République, D’en rechercher les auteurs et complices et les mettre a la disposition des juridictions en vue d’être juges et condamnes conformément aux lois en vigueur.

• D’engager les procédures visant a obtenir l’extradition des bloggeurs guinéens en cavale dans les pays occidentaux en vue d’être jugés et condamnés en République de Guinée pour des faits d’outrage au Président de la République et aux hautes personnalités dépositaires de l’autorité publique.

• D’assumer pleinement son rôle de pionnier dans la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes y compris la cybercriminalité:

De pourvoir a la formation et a l’équipement des services destinés a la lutte contre la cybercriminalité,

Conclusion:

L’exercice de la liberté d’expression est indispensable a tout système démocratique. Il est évidemment consacré par les dispositions de la Charte de la Transition de la Guinée et par des instruments régionaux et internationaux librement ratifiés par notre Pays. De même, comme toute liberté, la liberté d’expression doit impérativement s’exercer dans le cadre du respect des lois de la République.

Or, dans le cyberespace actuel de la Guinée, nous assistons à un exercice que nous qualifierons délibérément de sauvage eu égard au laisser-aller qui le caractérise. Cet état de fait est dangereux pour notre démocratie.

Les autorités compétentes doivent prendre alors des mesures de leurs responsabilités pour endiguer ou limiter les effets pervers de l’exercice sauvage de la liberté d’expression.

Yayé Barry