Gaoual, 21 août (AGP)- Le Tribunal de première instance (TPI) de Gaoual, a rendu son verdict dans le procès qui oppose Maimouna Bah et Dame Mariama Kolon, membre du Cercle des Amis de Gaoual (CERAG) à Koumbia, mardi, 20 Aout après deux (2) jours de débats dans la salle d’audience.
A l’ouverture du procès et après lecture du rôle d’audience correctionnel par le Président du tribunal de première instance de Gaoual, lles avocats de l’accusée, (Maimouna Bah), en l’occurrence Me Mamoudou Sané et Me Salif Beavogui, ont rappelé que « M.Ousmane Gaoual Diallo est un ministre de la République, donc son titre est incompatible avec toute autre activité politique durant cette période transitoire ».
La partie civile réplique en soulignant au juge certaines dispositions contenues dans le code pénal.
Me. Ousmane Mansaré, a demandé à Dame Maimouna de présenter ses excuses non seulement au public de Gaoual mais aussi à la famille victime d’injures comme susmentionné dans la plainte.
Par la suite, le Président ouvre les débats par l’audition du premier témoin M. Ousmane Gordon Camara.
La défense par la voix de Me Salifou Béavogui, réfute son témoignage « parce qu’il était membre de l’équipe où se trouvait Dame Kolon au moment où l’infraction se commettait », a-t-il dit.
Le deuxième jour était consacré à la phase des plaidoiries. Et la partie civile qui ne souhaite pas lâcher prise demande une condamnation de deux ans d’emprisonnement ferme assortis d’une amende de 2 millions de francs conformément aux dispositions de l’article 536 du code pénal.
Pour la réparation du dommage subi, la partie civile demande conformément à l’article 436 du code pénal
1- La réparation du véhicule endommagé ;
2-Le paiement de 50 millions de francs ;
Pour sa part, la défense a relevé certaines incohérences durant la tenue du procès notamment l’absence du 2ème témoin de la partie civile le nommé Mamadou Oury Camara.
Pour Maître Sané, ce témoin doit être poursuivi pour « faux témoignage », et de demander au tribunal de poursuivre Madame Kolon « pour aveux d’injures publiques, fait prévu et puni par les dispositions du code pénal ».
Il ajoute que Dame Maimouna doit être purement et simplement relaxée pour délit non constitué conformément aux dispositions de l’article 544 du code pénal
Ainsi, le tribunal a déclaré Maimouna Bah, non coupable de coup et blessures volontaires et la retient dans les liens de culpabilité pour injures publiques.
Pour la répression, le tribunal, condamne Dame Maimouna à six(6) mois d’emprisonnement assortis de sursis et une amende de 2 millions de francs sur le plan pénal.
Au civil, elle a été condamnée au paiement d’un montant symbolique de 10 millions de francs pour la réparation du dommage causé à autrui.