Guinée: les Forces vives de Guinée préparent une mobilisation face aux «dérives» de la junte

Guinée: les Forces vives de Guinée préparent une mobilisation face aux «dérives» de la junte

18 juillet 2024 Non Par Doura

Les condamnations nationales et internationales se multiplient après l’enlèvement il y a une semaine dans la nuit du mardi 9 au mercredi 10 de Foniké Menguè et Billo Bah. Au sein des Forces vives de Guinée, les partis politiques préparent une mobilisation pour dénoncer la répression généralisée opérée par la junte du CNRD du président Mamadi Doumbouya.

Alors que le barreau de Guinée s’est mis en grève jusqu’à la fin du mois pour protester contre la détention dans un lieu secret de Foniké Menguè et Billo Bah, les Forces vives de Guinée, qui rassemblent des partis politiques et la société civile, appellent à se mobiliser à l’intérieur comme à l’extérieur du territoire.

D’abord pour exiger la libération des deux activistes du FNDC, mais surtout pour le rétablissement des libertés fondamentales et de l’ordre constitutionnel à la fin de l’année 2024, comme le président Mamadi Doumbouya s’y était initialement engagé.

Souleymane Souza Konaté préside la commission Communication de la coalition politique Anad, qui appartient aux Forces vives de Guinée : « Nous condamnons ces kidnappings qui sont des preuves irréfutables des dérives autoritaires du CNRD, mais surtout de l’essoufflement du régime dirigé par le général Mamadi Doumbouya. Vous manifestez pour l’accès aux services sociaux de base, on vous tue. Les Guinéens sont arrêtés ou kidnappés à longueur de journée et emmenés à Kassa, qui est devenue une zone de déportation pour le CNRD. On suspecte le CNRD de torturer nos compatriotes. C’est pour cela que nous continuons de nous organiser, parce que nous ne savons pas qui est le prochain sur la liste.  »

Des manifestations sont déjà prévues samedi 20 juillet 2024 à Paris et début août en Belgique.

Aucun organe d’enquête n’a procédé à aucune interpellation ou arrestation de qui que ce soit. Aucun établissement pénitentiaire du pays ne détient ces personnes faisant objet d’enlèvement.

Rfi