Guinée: condamnation internationale après l’arrestation des activistes Foniké Menguè et Billo Bah

Guinée: condamnation internationale après l’arrestation des activistes Foniké Menguè et Billo Bah

16 juillet 2024 Non Par Doura

En Guinée, cela fait une semaine que l’on est sans nouvelle de Foniké Menguè et Mamadou Billo Bah. Les deux activistes du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) ont été enlevés mardi 9 juillet dans la soirée par des militaires lourdement armés, avant d’être envoyés vers une destination toujours inconnue à ce jour. En plus de la société civile et la classe politique guinéennes, des institutions et des figures politiques en Afrique et à l’international exigent leur libération.

Dès mardi, le FNDC a condamné ce qu’il définit comme le « kidnapping » d’Oumar Sylla – alias Foniké Menguè – et Billo Bah, respectivement coordinateur national du mouvement et responsable des antennes et de la mobilisation. Le FNDC a précisé qu’il tiendrait la junte du Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) « responsable de tout ce qui pourrait leur arriver ».

Condamnation également du Barreau de Guinée qui dénonce une « pratique anachronique », tout comme les partis politiques et la société civile, réunis au sein des Forces vives, qui exigent la libération des deux activistes et appellent à la mobilisation pour rétablir l’ordre constitutionnel.

Les organisations locales et internationales dénoncent les atteintes aux libertés fondamentales en Guinée

Dans un communiqué commun, plusieurs organisations africaines et régionales – dont Y en a Marre, AfricTivistes et Article 19 – alertent sur les arrestations arbitraires et les atteintes aux libertés fondamentales en Guinée telles que la fermeture définitive de plusieurs médias privés il y a deux mois.

Mary Lawlor, rapporteure spéciale de l’ONU pour les défenseurs des droits humains, se dit « très préoccupée » et demande la libération immédiate de Foniké Menguè et Billo Bah.

À l’international, le président de la France Insoumise Jean-Luc Mélenchon appelle à une intervention de l’État français « lourdement engagé avec le pouvoir en place ».

Et le député sénégalais Guy Marius Sagna a directement interpellé la délégation guinéenne au Parlement de la Cédéao sur les violences et les morts liées à la répression dans le pays.

Rfi