Sénégal: le camp de l’ex-président Macky Sall répond aux critiques du chef de l’État Bassirou Diomaye Faye
15 juillet 2024
Au Sénégal, le nouveau président Bassirou Diomaye Faye, élu fin mars et qui a prêté serment le 2 avril 2024, a dressé un premier bilan après 100 jours au pouvoir. Il a au passage égratigné la gestion de son prédécesseur (2012-2024), Macky Sall, s’attirant la réplique du camp de l’ancien chef de l’État.
Le 13 juillet 2024, le président du Sénégal, Bassirou Diomaye Faye, faisait un premier bilan après ses 100 premiers jours au pouvoir. Il a détaillé ses premières réalisations, fixé aussi ses priorités comme l’emploi des jeunes.
Bassirou Diomaye Faye a également critiqué la gestion de son prédécesseur, Macky Sall, dans certains domaines comme l’eau et la santé. Il affirme entre autres avoir trouvé des contrats surfacturés et mal négociés par l’administration sortante.
Des accusations qui ne cachent pas l’impréparation de la nouvelle équipe dirigeante, selon Abdou Mbow, le porte-parole adjoint de l’Alliance pour la République (APR), parti de Macky Sall : « Il manque de fair-play parce que les Sénégalais l’ont élu à 54 %. C’est parce qu’ils ont sanctionné un régime. Maintenant, je pense que le plus important c’est de dire au moins où il va. Il n’y a pas encore eu de déclaration de politique générale. Le projet dont il parle, ils l’ont vendu aux Sénégalais mais on n’a pas encore vu ce projet. Eux-mêmes ont dit que le projet va être disponible en septembre. Ce qui veut dire qu’ils sont venus dans l’impréparation. »
« Il fait face dorénavant aux dures réalités du pouvoir »
Adji Mergane Kanoute, vice-présidente du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (BBY), est également critique mais salue le réalisme du président qui a trouvé de nombreux indicateurs économiques dans le rouge en arrivant au pouvoir. « Nous avons vu qu’il a été serein, très clair dans ses propos, lance-t-elle. Le président de la République fait face, dorénavant, aux dures réalités du pouvoir. Quand, nous, nous parlions de conjoncture, sous la présidence de Macky Sall, en faisant référence à la pandémie de la Covid-19, en faisant référence à la guerre russo-ukrainienne ou à la question du Moyen-Orient, il n’acceptait pas. Aujourd’hui, il a compris ».
Adji Mergane Kanoute salue également la baisse du prix de certaines denrées de première nécessité.
Concernant les accusations sur les contrats, elle demande que Bassirou Diomaye Faye apporte des preuves de ce qu’il avance.
Rfi