Guerre dans la bande de Gaza : le Hamas accuse l’armée israélienne d’avoir tué au moins 35 personnes dans un camp de déplacés à Rafah

Guerre dans la bande de Gaza : le Hamas accuse l’armée israélienne d’avoir tué au moins 35 personnes dans un camp de déplacés à Rafah

27 mai 2024 Non Par LA RÉDACTION

Des débris dans un camp de déplacés palestiniens à Gaza après une frappe israélienne, le 27 mai 2024. (ASHRAF AMRA / ANADOLU / AFP)
La présidence de l’Autorité palestinienne dénonce un « atroce massacre ». L’armée israélienne déclare qu’elle ciblait des responsables du Hamas.

Ce qu’il faut savoir

La présidence palestinienne et le Hamas ont accusé Israël d’avoir commis un « massacre » lors d’une frappe aérienne ayant frappé un centre pour personnes déplacées, dimanche 26 mai près de Rafah. L’armée de l’Etat hébreu, assurent-ils, a « délibérément visé » le camp de Barkasat, géré par l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Selon les autorités du Hamas, au moins 35 personnes ont été tuées et des dizaines ont été d’autres blessées dans ce bombardement. Le Croissant-Rouge palestinien dit avoir transporté un « grand nombre » de morts et de blessés.

Israël dit avoir visé deux responsables du Hamas. L’armée israélienne, pour sa part, répond qu’un de ses avions avait « frappé un complexe du Hamas à Rafah dans lequel opéraient d’importants terroristes », dont deux responsables du mouvement islamiste en Cisjordanie, Yacine Rabia et Khaled Nagar. Elle estime que la frappe a été « menée contre des cibles légitimes au regard du droit international », mais elle ajoute avoir eu « connaissance d’informations selon lesquelles plusieurs civils dans la zone ont été blessés »

L’ONG Amnesty International demande une enquête sur d’autres frappes. L’organisation évoque trois bombardements israéliens menés le 16 avril, sur le camp de réfugiés d’al-Maghazi dans le centre de l’enclave, et les 19 et 20 avril à Rafah. Ces « frappes dévastatrices » ont tué 44 civils palestiniens, dont 32 enfants, selon Amnesty International, qui réclame désormais l’ouverture d’une enquête par la Cour pénale internationale.

Des camions d’aide depuis le territoire égyptien. Le point de passage de Rafah, à la frontière avec l’Egypte, est fermé depuis plusieurs semaines et le lancement de l’opération terrestre israélienne. Le Caire refuse de rouvrir le terminal tant que les troupes israéliennes contrôlent le côté palestinien. Selon le média al-Qahera News, elle a toutefois précisé qu’un total de « 200 camions » avaient pris la direction du point de passage israélien de Kerem Shalom. Le nombre de véhicules ayant passé les contrôles est inconnu.

AFP