En toile de fond de la guerre avec le Hamas, un affrontement Iran-Israël
15 oct. 2023abonnés
«Nous avons mis l’Iran en garde», a également affirmé la porte-parole de la Maison Blanche, Karine Jean-Pierre, lors de son point presse de routine, en répétant que le soutien des Etats-Unis à la sécurité d’Israël était «à toute épreuve». Antony Blinken s’est également entretenu par téléphone avec le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant, «afin de réitérer notre ferme soutien à Israël face à ces menaces», a fait savoir son porte-parole. De son côté, Yoav Gallant a déclaré à son homologue américain Lloyd Austin qu’une «attaque directe de l’Iran nécessitera une réponse israélienne appropriée». Washington a même dépêché en Israël ce jeudi un responsable militaire américain, le général Eric Kurilla du Commandement central des Etats-Unis (Centcom). Il doit rencontrer d’«importants dirigeants de [l’armée israélienne] et discuter des menaces sécuritaires actuelles dans la région», a déclaré à la presse le porte-parole du Pentagone Pat Ryder.
Les frappes iraniennes pourraient intervenir dans les tout prochains jours : il ne serait plus «question de savoir si, mais quand» cette attaque va avoir lieu, affirmait à Bloomberg mercredi une source anonyme au sein des renseignements américains.
Le 1er avril, la probabilité d’une escalade est encore montée d’un cran, la faute à un raid israélien contre le consulat d’Iran à Damas. Seize personnes ont été tuées, dont sept membres du corps des Gardiens de la révolution, l’armée idéologique de la République islamique. Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, avait assuré mercredi qu’Israël serait «puni» après cette attaque, exacerbant les tensions régionales sur fond de guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement palestinien Hamas, soutenu par l’Iran.