CAN 2024 : une influenceuse algérienne exclue de Côte d’Ivoire après des propos racistes
20 janvier 2024« Ils vivent à l’ère préhistorique ». Ces propos tenus par Sofia Benlemmane, une influence algérienne très populaire sur les réseaux sociaux pour son soutien aux Fennecs de Djamel Belmadi, ont créé la polémique cette semaine en Côte d’Ivoire. Quelques heures après son arrivée au sein du pays organisateur de la Coupe d’Afrique des nations 2024, la supportrice a publié une vidéo critiquant le mode de vie ivoirien.
« Il faut que les Algériens sachent comment ils vivent ici, déclare-t-elle. Nous remercions Dieu d’avoir un pays comme l’Algérie. Normalement, l’Algérie devrait se situer entre le Portugal et l’Espagne. Parce qu’ici, ils vivent dans la misère. C’est peu dire qu’ils vivent à l’ère préhistorique. Si je pouvais, j’enverrais les Algériens voir comment les gens vivent en Côte d’Ivoire. »
Connue pour ses provocations et habituée aux scandales, Sofia Benlemmane a été expulsée du pays ce jeudi. « Elle a été arrêtée à Bouaké mercredi et conduite à Abidjan jeudi où elle a été entendue avant d’être expulsée », a précisé à l’AFP le porte-parole du gouvernement Amadou Coulibaly. Une mesure recommandée par l’ambassade d’Algérie à Abidjan après le remous provoqué par cette vidéo.
Condamnée à de la prison avec sursis en France
L’influenceuse, qui possède également la nationalité française, est présente autour de l’équipe nationale algérienne depuis de longues années. Condamnée à de la prison avec sursis après avoir envahi la pelouse du Stade de France lors du tristement célèbre match amical d’octobre 2001 entre les Bleus et les Fennecs, Benlemmane a refait parler d’elle fin 2022, menaçant de « casser les dents » de Samuel Eto’o, président de la Fédération camerounaise de football, après que les Lions indomptables ont battu l’Algérie en match de barrage à la Coupe du monde 2022.
« Très heureuse d’être rentrée en Algérie », la supportrice a affirmé dans une nouvelle vidéo postée après son expulsion avoir été « prise en charge pendant 50 heures » par la Direction de la sûreté du territoire (DST) ivoirienne. « Par mesure de sécurité, surtout la mienne, il fallait quitter le territoire. Ça a pris de l’ampleur, je n’ai pas compris, j’ai juste constaté ce que j’ai vu » s’est-elle expliquée, en précisant que ses propos n’étaient destinés qu’au peuple algérien, pour que ce dernier « s’estime heureux des bienfaits dont il bénéficie dans son pays ».
Engagée dans le groupe D, la sélection algérienne a mal débuté sa Coupe d’Afrique, concédant un match nul (1-1) face à l’Angola lundi. Les Verts défient le Burkina Faso ce samedi à 15h pour leur deuxième match de poule.
Le Parisien