Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu’il faut retenir de la journée du samedi 6 janvier

Guerre entre Israël et le Hamas : ce qu’il faut retenir de la journée du samedi 6 janvier

7 janvier 2024 Non Par Doura

 

Les risques d’une exportation du conflit au Proche-Orient, et notamment au Liban, s’intensifient, ce qui inquiète les dirigeants occidentaux.
Article rédigé parfranceinfo

La guerre entre Israël et le Hamas continue, et les risques d’une exportation du conflit au Proche-Orient s’intensifient. La ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, a notamment alerté sur « le risque d’embrasement régional [qui] n’a jamais été aussi important », alors que le chef de la diplomatie de l’UE juge « absolument nécessaire d’éviter que le Liban ne soit entraîné dans un conflit régional ». 

Ces déclarations interviennent après une nouvelle journée de tensions à la frontière libanaise entre le Hezbollah libanais et l’armée israélienne, qui affirme par ailleurs avoir « achevé le démantèlement » des capacités militaires du Hamas dans le nord de Gaza. Voici ce qu’il faut retenir du 91e jour de conflit entre Israël et le Hamas.

Israël dit avoir « achevé le démantèlement » militaire du Hamas dans le nord de Gaza

L’armée israélienne veut se concentrer désormais sur le démantèlement du mouvement islamiste palestinien « dans le centre et le sud de ce territoire », après avoir « achevé le démantèlement » militaire du Hamas dans le nord de Gaza. « Nous allons faire ça autrement […] cela prend du temps, il n’y a pas de raccourcis dans la lutte contre le terrorisme », a déclaré le général Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, lors d’une conférence de presse.

La France alerte sur un risque « d’embrasement régional »

La ministre des Affaires étrangères française, Catherine Colonna, a appelé son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian pour exhorter « l’Iran et ses affidés » à cesser « immédiatement » leurs « actions déstabilisatrices » au Proche-Orient, sous fond de craintes d’une exportation du conflit entre Israël et le Hamas.

Catherine Colonna affirme sur X avoir « fait passer un message très clair : le risque d’embrasement régional n’a jamais été aussi important ». Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, en route pour une nouvelle tournée au Proche-Orient, a dit de son côté vouloir éviter à tout prix une extension du conflit.

Le chef de la diplomatie de l’UE appelle le Liban à ne pas entrer en guerre

« Il est impératif d’éviter une escalade régionale au Moyen-Orient, il est absolument nécessaire d’éviter que le Liban ne soit entraîné dans un conflit régional », a déclaré le chef de la diplomatie de l’Union européenne, Josep Borrell, lors d’une conférence de presse à Beyrouth avec son homologue libanais. Le dirigeant s’est aussi adressé à l’Etat hébreu, jugeant que « personne ne sortira gagnant d’un conflit régional ».

Les frappes continuent à la frontière libanaise

L’armée israélienne a affirmé avoir mené des frappes contre des sites du Hezbollah dans le sud du Liban. Elle dit avoir attaqué « une série de cibles de l’organisation terroriste Hezbollah, dans les régions d’Aita al-Sha’ab, Yaron et Ramya au sud du Liban ». Cela intervient après les tirs de dizaines de roquettes vers le nord d’Israël par le Hezbollah libanais, en réaction à la frappe qui a tué le numéro 2 du Hamas, Saleh al-Arouri, mercredi au sud de Beyrouth.

Pas de répit dans la bande de Gaza

L’enclave palestinienne est encore et toujours le théâtre des affrontements entre Israël et le Hamas. L’armée de l’air israélienne a mené de nouvelles frappes sur la bande de Gaza assiégée et dévastée, où des dizaines de Palestiniens ont péri ces dernières 24 heures. L’ONU a qualifié le territoire de « lieu de mort inhabitable ».

Le Hamas a de son côté annoncé un nouveau bilan de 22 722 morts, depuis le début de la guerre le 7 octobre. Ce décompte du ministère de la Santé du mouvement palestinien inclut les 122 personnes tuées au cours des dernières 24 heures dans les opérations militaires israéliennes dans la bande de Gaza. Aucune source sur place ne permet d’étayer ce bilan de manière indépendante.