Nadine Bari, écrivaine et militante de droits de l’homme est décédée
10 décembre 2023 Non Par DouraNadine Bari est née en 1940 à Terrasson-Lavilledieu en Dordogne]. Durant ses études de droit elle rencontre un étudiant guinéen, Abdoulaye Djibril Bari, qu’elle épouse. Après avoir obtenu son doctorat en droit à la Sorbonne ou elle rejoint son mari reparti vivre en Guinée après son indépendance en 1963 pour participer à sa reconstruction. Nadine Bari travaille pour l’ONU et Abdoulaye au Ministère des affaires étrangères. Nadine Bari repart cependant en France avec ses quatre enfants quand la situation sous la dictature de Sékou Touré devient dangereuse pour la famille et son mari en particulier : Intellectuel et marié à une Française, ce qui l’expose. Nadine Bari voit son mari pour la dernière fois à l’aéroport de Conakry le 21 juillet 1971. Il fuit le pays plus tard mais est arrêté le 29 août 1972 en Côte d’Ivoire par la police politique de Sékou Traoré , envoyé à la prison de Kankan et torturé. Il meurt des suites de ses blessures pendant son transfert entre au camp Boiro à Tokounou entre Kankan et Kissidougou. Son corps est enterré au bord de la route. Il fait partie de milliers de victimes enlevées, torturées et assassinées dont les familles n’auront pas de nouvelles.
Après l’arrestation de son mari, Nadine Bari crée l’Association de familles françaises de prisonniers politiques en Guinée (AFPPG). En 1982, elle refuse de serrer la main de Sékou Touré lors de sa première visite officielle en France.
Nadine Bari documente la recherche menée pendant près de vingt ans pour retrouver les traces de son mari avec les ouvrages qu’elle publie, sans même savoir s’il est encore vivant ou mort. Le premier intitulé Grains de sables, les combats d’une femme d’un disparu est publié en 1983
mort. Le premier intitulé Grains de sables, les combats d’une femme d’un disparu est publié en 1983.
Nadine Bari est l’autrice de plusieurs ouvrages dont Chroniques de Guinée : essai sur les années 1990 et Le cri de la Mangouste. Le film Hier encore je t’espérais toujours lui est consacré.
Le 18 décembre 2021, un hommage lui est rendu à Kipé pour son œuvre littéraire sur la Guinée par le Centre international de recherche et de documentation (CIRD).