Niger : les putchistes affirment que le président Bazoum « a tenté de s’évader »

Niger : les putchistes affirment que le président Bazoum « a tenté de s’évader »

21 octobre 2023 Non Par LA RÉDACTION

 

Mohamed Bazoum est en détention depuis le coup d’État du 26 juillet, dans des conditions qui ont suscité de vives inquiétudes pour la communauté internationale.

Par B.L. avec AFP

Le porte-parole des putschistes a assuré que le président Bazoum (ici à Paris en juin 2023) avait prévu de quitter le pays grâce aux « hélicoptères » d'une « puissance étrangère ». 
Le porte-parole des putschistes a assuré que le président Bazoum (ici à Paris en juin 2023) avait prévu de quitter le pays grâce aux « hélicoptères » d’une « puissance étrangère ». © XOSE BOUZAS / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

 

Le président déchu toujours prisonnier. Selon le régime militaire au pouvoir au Niger, le président déchu Mohamed Bazoum, retenu prisonnier depuis le putsch, a « tenté de s’évader », en vain

 

Jeudi 19 octobre, « autour de 3 heures du matin, le président déchu Mohamed Bazoum, accompagné de sa famille, ses deux cuisiniers et deux éléments de sécurité, a tenté de s’évader de son lieu de détention », a déclaré jeudi soir le porte-parole du régime, le colonel-major Amadou Abdramane, à la télévision nationale. Il a précisé que cette tentative avait « échoué » et que « les principaux auteurs et certains de leurs complices » avaient été arrêtés.

Libération de Bazoum : la junte inflexible

Selon le militaire, le plan d’évasion de Mohamed Bazoum visait à d’abord l’emmener « dans une planque en périphérie de Niamey », avant d’emprunter des « hélicoptères appartenant à une puissance étrangère » en direction du Nigeria. Dénonçant « l’attitude irresponsable » de Mohamed Bazoum, il n’a pas précisé où se trouvait le président déchu jeudi soir.

À lire aussi Retrait du Niger : la France comme bouc émissaireCe dernier refuse de démissionner depuis le coup d’État du 26 juillet et était retenu prisonnier dans sa résidence au sein du palais présidentiel avec sa femme Haziza et son fils Salem. Le 18 septembre, il avait saisi la justice ouest-africaine pour demander sa libération et le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger. De nombreux pays et organisations continuent d’appeler à sa libération, mais le régime militaire au pouvoir reste pour l’heure inflexible.