Massacre du 28 septembre 2009: des ONG saluent la gestion du procès en Guinée, un an après son ouverture

Massacre du 28 septembre 2009: des ONG saluent la gestion du procès en Guinée, un an après son ouverture

30 septembre 2023 Non Par Doura

Les défenseurs des droits et plusieurs organisations et pays ont salué ce 28 septembre 2023 les progrès accomplis, selon eux, en Guinée, vers la quête de justice pour les victimes du massacre du 28 septembre 2009, un an après l’ouverture du procès de ses responsables présumés, dont l’ancien chef de la junte d’alors, le capitaine Moussa Dadis Camara.

L'ouverture du procès du 28-Septembre à Conakry, le 28 septembre 2022.
L’ouverture du procès du 28-Septembre à Conakry, le 28 septembre 2022. © CELLOU BINANI/AFP

La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), l’Organisation guinéenne des droits de l’homme (OGDH) et l’Association des victimes, parents et amis (Avipa) ont tout d’abord salué l’ouverture de ce procès, 13 ans après ce massacre en Guinée.

Hassatou Bâ-Minté est la responsable Afrique de la FIDH. « C’est important de saluer déjà le fait que ce procès se tienne, souligne-t-elle. Ce que nous demandons aujourd’hui aux autorités guinéennes, c’est d’assurer que ce procès puisse aller à son terme, toujours dans le respect des standards internationaux, le respect aussi des droits des victimes à être protégées, à pouvoir contribuer effectivement et participer effectivement au procès, et à s’assurer que ce procès œuvre pour la lutte contre l’impunité en Guinée ».

Les besoins des victimes sont énormes, dit la responsable de la FIDH. « Nous savons qu’elles vivent des situations de grande précarité avec des besoins médicaux, des besoins psychosociaux, des besoins également financiers de subsistances, poursuit-elle. C’est pour cela qu’il est très important que le fonds d’indemnisation pour les victimes, annoncé par le ministère de la Justice, de 19 milliards [de francs guinéens, environ 2 millions d’euros, NDLR] soit développé davantage, mais surtout, bien encadré pour permettre aux victimes de pouvoir bénéficier de certaines réparations ».

Le vice-président de l’OGDH se dit satisfait du témoignage des victimes. Alfa Amadou DS Bah souligne : « Nous en avons plusieurs autres qui viendront expliquer d’autres pans de cette affaire, parce que c’est dans la globalité que les juges pourront éventuellement reconnaître la responsabilité de ceux qui ont commis ces crimes. »

RFI