Niger : la junte militaire dit ne pas pouvoir accueillir une délégation ouest-africaine

Niger : la junte militaire dit ne pas pouvoir accueillir une délégation ouest-africaine

8 août 2023 Non Par Doura

La junte militaire issue d’un coup d’État au Niger a informé la Cédéao, dont une délégation voulait se rendre à Niamey, qu’elle ne pouvait pour l’instant pas venir pour des raisons « de sécurité », indique une lettre officielle dont l’AFP a obtenu copie mardi. Suivez en direct la situation.

  • 14 h 23 : Paris soutient les « efforts pour restaurer la démocratie », assure une source diplomatique

La France a réitéré mardi sa position sur la situation au Niger, appuyant « les efforts des pays de la région pour restaurer la démocratie » dans ce pays, a indiqué à l’AFP une source diplomatique. « Comme l’a indiqué la Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères (Catherine Colonna), c’est à la Cédéao de prendre une décision sur la manière de restaurer l’ordre constitutionnel au Niger, quelle qu’elle soit », a néanmoins pris le soin de préciser cette source alors que le spectre d’une intervention militaire, une des options sur la table, semble s’éloigner.

Le sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cedeao) programmé jeudi « permettra d’aborder ce sujet », a ajouté la source diplomatique.

  • 14 h 07 : la junte militaire dit ne pas pouvoir accueillir une délégation ouest-africaine

La junte militaire issu d’un coup d’État au Niger a informé la Cédéao, dont une délégation voulait se rendre à Niamey, qu’elle ne pouvait pour l’instant pas venir pour des raisons « de sécurité », indique une lettre officielle dont l’AFP a obtenu copie.

« Le contexte actuel de colère et de révolte des populations suite aux sanctions imposées par la Cédéao ne permet pas d’accueillir la dite délégation dans la sérénité et la sécurité requises », indique cette lettre du ministère nigérien des Affaires étrangères, adressée à la représentation de la Cédéao à Niamey.

  • 11 h 51 : à Niamey, un coup d’État salué malgré les restrictions de liberté

Malgré les restrictions des libertés, le coup d’État au Niger est salué par nombre d’habitants de la capitale nigérienne Niamey, opposés au régime déchu et qui espèrent désormais faire entendre leurs voix.

Dimanche, ils étaient quelque 30 000 au stade Seyni Kountché de Niamey, le plus grand du Niger, pour soutenir les militaires qui ont renversé le Président Mohamed Bazoum, mettant fin à plus de douze années au pouvoir du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS).

Une démonstration de force orchestrée par les nouveaux maîtres du pays, alors que la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) menace d’utiliser la force contre eux, et dont la spontanéité a été mise en doute par des observateurs.

Niger : au Bénin, "l'opinion publique n'est pas favorable à une intervention militaire de la Cédéao"01:58
Niger : au Bénin, « l’opinion publique n’est pas favorable à une intervention militaire de la Cédéao » © FRANCE 24
  • 6 h 04 : discussions « difficiles » entre une émissaire américaine et les auteurs du coup d’État

Une émissaire américaine a eu des discussions « difficiles » à Niamey avec les militaires auteurs du coup d’État au Niger, les États-Unis disant privilégier la voie diplomatique pour restaurer l’ordre constitutionnel, plutôt que l’intervention militaire un temps envisagée par les pays d’Afrique de l’Ouest.

Washington "derrière la Cédéao" : le Niger "un enjeu stratégique pour les États-Unis"06:32
Washington « derrière la Cédéao » : le Niger « un enjeu stratégique pour les États-Unis » © FRANCE 24

Les dirigeants de la Cédéao vont à nouveau se réunir jeudi à Abuja, la capitale du Nigeria, pour évoquer la situation au Niger, deux semaines après le coup d’État, a indiqué l’organisation ouest-africaine dans un communiqué.

Lors d’un précédent sommet à Abuja, le 30 juillet, les dirigeants de la Cédéao avaient donné une semaine aux militaires nigériens pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum, actuellement retenu prisonnier. Les chefs d’état-major de la région avaient même dessiné les « contours » d’une éventuelle intervention armée, mais elle n’a pas été déclenchée à l’expiration de l’ultimatum dimanche à 23 h (GMT).

Niger : la Cédéao se réunit jeudi, la junte prête à dialoguer avec les dirigeants ouest-africains03:24
Niger : la Cédéao se réunit jeudi, la junte prête à dialoguer avec les dirigeants ouest-africains © F
  • 4 h 51 : la diplomatie est le « moyen préférable » pour résoudre la crise au Niger, affirme Antony Blinken sur RFI

La diplomatie est le « moyen préférable » pour résoudre la crise provoquée par le coup d’État au Niger, a affirmé le secrétaire d’État américain Antony Blinken dans une interview à RFI.

« Il est certain que la diplomatie est le moyen préférable pour résoudre cette situation. C’est la démarche de la Cédéao, c’est notre démarche et nous soutenons les efforts de la Cédéao pour rétablir l’ordre constitutionnel », a déclaré Antony Blinken.

Le secrétaire d’Etat américain a par ailleurs refusé d’évoquer un retrait des soldats américains au Niger.

  • 1 h 01 : les militaires au pouvoir nomment Ali Mahaman Lamine Zeine Premier ministre

Les militaires auteurs du coup d’État au Niger ont annoncé lundi soir la nomination d’un Premier ministre, Ali Mahaman Lamine Zeine, dans un communiqué lu à la télévision nationale. « Monsieur (Ali Mahaman) Lamine Zeine est nommé Premier ministre », a rapporté le colonel-major Amadou Abdramane.

Dès son arrivée au pouvoir, l’ancien président Mamadou Tandja avait nommé Ali Mahaman Lamine Zeine directeur de cabinet en 2001, puis ministre des Finances en 2002, pour redresser une situation économique et financière chaotique.

Ali Mahaman Lamine Zeine avait été ministre des Finances jusqu’au renversement de Mamadou Tandja lors d’un coup d’État en 2010 par le commandant Salou Djibo, avant une élection présidentielle remportée par Mahamadou Issoufou, prédécesseur de Mohamed Bazoum, déchu le 26 juillet dernier. Ali Mahaman Lamine Zeine, économiste de formation, a également été représentant résident de la Banque africaine de développement (BAD) au Tchad, en Côte d’Ivoire et au Gabon.

« Le lieutenant-colonel Habibou Assoumane » a également été « nommé commandant de la garde présidentielle », a ajouté Amadou Abdramane.

France 24