Ce qu’il faut savoir
La France va commencer « aujourd’hui » l’évacuation de ses ressortissants, annonce mardi 1ᵉʳ août le quai d’Orsay, qui justifie cette décision par les « violences qui ont eu lieu contre notre ambassade avant-hier et la fermeture de l’espace aérien qui laisse nos compatriotes sans possibilité de quitter le pays par leurs propres moyens ». Quelque 600 Français se trouvent actuellement sur place au Niger, un chiffre qui ne prend pas en compte ceux en vacances et se trouvant pour le moment hors du pays.
Dans la nuit de lundi à mardi, les Français du Niger avaient été prévenus par un message de l’ambassade de France à Niamey, qu’une « opération d’évacuation par voie aérienne [étai]t en cours de préparation » et « aura[it] lieu très prochainement », ce qu’avait confirmé le ministère des Affaires étrangères à Paris. Suivez notre direct.
Le Burkina et le Mali solidaires du Niger face à la menace d’intervention militaire. Une intervention militaire au Niger pour rétablir le président élu Mohamed Bazoum, renversé par un putsch, serait considérée comme « une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali », selon un communiqué des deux gouvernements lundi. Ils se sont exprimés au lendemain d’une menace d’usage de « la force » par les dirigeants ouest-africains réunis à Abuja, la capitale du Nigeria. En cas d’intervention militaire au Niger, Bamako et Ouagadougou menacent de se retirer de la Cédéao (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest) et d’« adopter des mesures de légitime défense en soutien aux forces armées et au peuple du Niger ».
Paris dément toute volonté d’intervenir sur le sol nigérien. La cheffe de la diplomatie française, Catherine Colonna, a réagi aux accusations formulées lundi par la junte militaire qui a pris le pouvoir au Niger. Les putschistes ont affirmé que Paris voudrait « intervenir militairement » dans le pays. Interrogée sur BFMTV, la ministre des Affaires étrangères a assuré que c’était « faux » et que « la seule priorité de la France est la sécurité de ses ressortissants ». Selon elle, il est « possible » et « nécessaire » de rétablir dans ses fonctions le président Mohamed Bazoum.
L’UE condamne l’arrestation de plusieurs ministres par les putschistes. L’Union européenne a condamné lundi l’arrestation par la nouvelle junte nigérienne de ministres du gouvernement déchu et a exigé leur libération immédiate. « Nous appelons à leur libération immédiate », a écrit sur Twitter Josep Borrell, chef de la diplomatie de l’UE.
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