Il a tenu cette déclaration dans l’après-midi du lundi, 24 juillet 2023, au tribunal de Dixinn, délocalisé dans l’enceinte de la Cour d’Appel de Conakry en son audience criminelle sous les auspices du président dudit tribunal, Ibrahima Sory 2 Tounkara.
A l’entame de ses propos, Me Thierno Souleymane Baldé a indiqué qu’après que son premier mouvement soit désintégré, quelques semaines plus tard, deux officiers de l’armée guinéenne sont venus le voir pour lui dire ceci : « Ils m’ont dit, M. Baldé nous avons suivi ce que vous avez initié. Nous avons un souci comme toi, de voir une transition pacifique en Guinée. Qu’il n’y ait pas de violence. Nous voulons qu’on puisse travailler ensemble ».
Après avoir écouté ses interlocuteurs, selon lui, il a posé ses conditions : « Si je dois travailler avec vous, nous allons veiller à ce que cela se passe pacifiquement. Qu’on prenne toutes les dispositions pour éviter qu’il y ait une violence de quelque nature qu’elle soit ».
« Pendant sept mois, on était en train de préparer la succession du général Lansana Conté de son vivant. Les réunions se tenaient dans mon salon. Nous avons envisagé avec l’implication à l’époque de la plupart des leaders de l’armée. Il y a eu le décès du Général Lansana Conté, on était déjà prêts.
Immédiatement on m’a informé et on m’a demandé de rédiger la 1ère déclaration qui devait être lue à la prise du pouvoir je l’ai écrite. Il y a deux officiers notamment le général Doumbouya alias grand ‘’D’’qui sont venus la prendre chez moi à Hamdallaye à 3 heures du matin pour l’envoyer au camp Alpha Yaya », a-t-il révélé avant d’ajouter que pendant toute la nuit il était en contact téléphonique avec les généraux dont entre autres : Toto, Korka et Mathurin.
Pour cet avocat au barreau de Guinée, il a été le concepteur de l’idée de vice- président au sein de la nouvelle structure dirigeante des militaires qui ont pris le pouvoir en tenant compte des quatre régions naturelles de la Guinée
« L’idée de vice-président est mon idée. Je l’ai faite pour une simple raison, pour que chaque région de la Guinée soit représentée au sein du pouvoir pour avoir un équilibre et surtout éviter qu’il y ait violence et tension. Il y a eu les 2 vice-présidents qui ont été nommés, un 3ème vice-président devait être nommé à l’époque. La question était de choisir entre généraux Bachir et Korka », ajoute l’avocat, précisant que le 3ème vice-président n’a jamais été nommé.
Il a par ailleurs rappelé que pendant les premiers mois, il faisait partie de la commission rédaction d’abord du Conseil National pour la Démocratie et le Développement(CNDD) ensuite dans la commission juridique et rédactionnelle du CNDD.
« Lorsque le capitaine Dadis à l’époque a fait son discours à Boulbinet, j’étais avec le colonel Akoï qui est l’actuel S/G du Stade de Nongo. A notre retour, je lui ai dit ; tout ce que nous avons fait ça ne sera plus possible. J’ai quitté », a-t- il conclu
AGP/25/07/012