La contre-offensive se poursuit dans l’est de l’Ukraine, où les combats entre troupes russes et ukrainiennes sont « acharnés », selon des propos de la vice-ministre ukrainienne de la Défense, dimanche 2 juillet. En parallèle, la télévision publique russe tente de discréditer le chef de la milice Wagner, une semaine après sa tentative de mutinerie avortée. Voici ce qu’il faut retenir de cette journée.
Les troupes russes progressent dans l’est de l’Ukraine
L’armée de Vladimir Poutine avance dans quatre zones de la ligne de front dans l’est de l’Ukraine où ont lieu des « combats acharnés », a déclaré dimanche la vice-ministre ukrainienne de la Défense, Ganna Maliar. « L’ennemi avance dans les secteurs d’Avdiivka, Mariinka, Lyman et Svatovoe », a-t-elle écrit la vice-ministre sur le service de messagerie Telegram. « La situation est assez difficile », a-t-elle ajouté. « Il y a partout des combats acharnés ».
Ganna Maliar a précisé que les troupes ukrainiennes avançaient avec « un succès partiel » sur le flanc sud de la ville de Bakhmout, dans l’est, ainsi que près de Berdiansk et de Melitopol dans la zone sud du front. Dans le sud, elle a indiqué que les forces ukrainiennes rencontraient une « résistance intense de l’ennemi » ainsi que des champs de mines, et n’avançaient que « progressivement ».
Guerre de communication entre le Kremlin et Wagner
Une semaine après la mutinerie avortée du groupe paramilitaire Wagner, la télévision publique russe a accusé dimanche Evguéni Prigojine d’avoir « perdu la boule à cause de fortes sommes d’argent ». C’est le présentateur Dmitri Kissiliov, l’une des principales voix de l’appareil médiatique du Kremlin, qui a formulé cette accusation à l’antenne à l’égard du chef de la milice.
Le présentateur a assuré, sans fournir de preuves, que Wagner avait reçu 858 milliards de roubles (environ 8,8 milliards d’euros) d’argent public russe. Il a affirmé que « l’un des grands facteurs » de la mutinerie est le refus du ministère russe de la Défense de prolonger de juteux contrats signés avec le groupe de restauration Concord d’Evguéni Prigojine.
Pour la CIA, cette guerre est une « occasion » exceptionnelle
La guerre en Ukraine a un effet « destructeur » sur Vladimir Poutine, a déclaré samedi 1er juillet le directeur de l’agence de renseignement. Depuis la Fondation Ditchley, au Royaume-Uni, William Burns a qualifié l’invasion de l’Ukraine par la Russie de « défi géopolitique le plus immédiat et le plus aigu pour l’ordre international aujourd’hui ». Selon lui, la guerre est un « échec stratégique » pour Moscou, qui a révélé les faiblesses militaires de la Russie, porté un coup à son économie et encouragé l’élargissement et le renforcement de l’OTAN