« Le bilan provisoire fait état de 12 soldats tombés (tués) et 8 blessés », selon lui. Sept soldats portés disparus après l’attaque dimanche après-midi ont été retrouvés lundi à l’aube, dont un « blessé à la cuisse », mais dans un « état stable », a précisé par la suite M. Tamboura.
L’embuscade a eu lieu « à la hauteur du village de Dounkoun, commune de Toeni », dans la province du Sourou, précise le communiqué.
« Les opérations de ratissage sont en cours et les blessés ont été évacués », selon le ministre, également porte-parole du gouvernement, qui a condamné « avec force cette attaque barbare ».
« Nous continuerons à mener sans concession la guerre que nous imposent les forces obscurantistes et barbares dans notre pays. Hommage à nos soldats tombés à Toéni et prompt retablissement aux blessés », a réagi le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré dans un tweet.
Une source sécuritaire a indiqué à l’AFP que l’attaque s’était produite vers 15H00 (GMT et locales), affirmant que des véhicules avaient été « détruits ou emportés » lors de l’embuscade tendue par des « groupes jihadistes ».
« C’est certainement des représailles à la mort des deux chefs jihadistes actifs dans la même région de la Boucle du Mouhoun, qui ont été neutralisés la veille (samedi) par les forces armées », selon cette source.
Ces deux chefs jihadistes sont « Sidibé Ousmane alias +Mouslim+ et son formateur spirituel Bandé Amadou », a affirmé cette source.
– Seconde attaque en cinq jours –
Ils ont été tués par « une unité spéciale de l’armée (…) suite à des échanges de tirs entre Diamasso et Bouni, dans la province de la Kossi », avait précisé dimanche matin le gouvernement dans un communiqué.
Tous deux Burkinabè, ces chefs jihadistes, « auteurs de plusieurs actes d’intimidation et de harcèlement des populations dans la zone », étaient « activement recherchés » et appartenaient Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), lié à Al-Qaïda, selon des sources des services de sécurité.
Cette attaque est la seconde en cinq jours contre des soldats engagés dans la lutte anti-jihadiste dans le nord et l’est du Burkina Faso.
Mercredi, dans la région du Sahel proche du Niger, trente personnes – 15 militaires, 11 civils et 4 supplétifs de l’armée – avaient été tuées dans des attaques de villages par des jihadistes présumés.
Le Burkina Faso fait face depuis 2015 à des attaques jihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l’est proches du Mali et du Niger, également confrontés aux actions meurtrières des jihadistes armés.
Ces attaques, souvent couplées à des embuscades et attribuées aux groupes jihadistes affiliés au groupe Etat islamique (EI) et à Al-Qaïda, ont fait plus de 1.500 morts et contraint plus de 1,3 million de personnes à fuir leurs foyers.
L’attaque la plus meurtrière jamais commise au Burkina Faso depuis 2015 reste celle perpétrée à Solhan, village de la région du Sahel visé dans la nuit du 4 au 5 juin.
Des hommes armés – dont « des jeunes âgés de 12 à 14 ans » selon les autorités – y ont tué au moins 132 personnes selon le gouvernement, 160 selon des sources locales.
afp