Affaire des documents classifiés : Donald Trump « pourrait être condamné à de la prison », selon une chercheuse

Affaire des documents classifiés : Donald Trump « pourrait être condamné à de la prison », selon une chercheuse

14 juin 2023 Non Par LA RÉDACTION
Cette inculpation ne va cependant pas empêcher l’ancien président des États-Unis de « remporter la primaire républicaine » prévue pour l’élection présidentielle en 2024, précise Laurence Nardon.
L'ancien président des États-Unis Donald Trump est poursuivi pour sa gestion négligente de secrets d'État après son départ de la Maison Blanche. (ED JONES / AFP)

Donald Trump « pourrait être condamné à de la prison », pour sa gestion négligente de secrets d’État, a avancé Laurence Nardon sur franceinfo mardi 13 juin. La responsable du programme Amériques à l’Institut français des relations internationales (Ifri) prévient cependant que « les choses vont très lentement » et qu’il « n’est pas certain que Donald Trump soit jugé et condamné avant les élections », alors que l’ancien président américain comparaît devant un juge du tribunal fédéral de Miami. 

Même s’il était condamné à de la prison, « on ne sait pas trop comment ça se passerait techniquement », car en tant qu’ancien président, « il doit être protégé, sa sécurité doit être assurée et on ne sait pas trop si c’est compatible avec une incarcération », détaille la chercheuse à l’Ifri.

« Il n’y a pas de précédent dans l’histoire pour l’instant d’un président américain condamné à de la prison ».

Laurence Nardon

à franceinfo

Mais cette inculpation ne peut pas l’empêcher de candidater à la présidence des États-Unis « d’un point de vue juridique », explique Laurence Nardon. « L’inéligibilité n’est pas prévue pour ce qui lui est reproché là, c’est-à-dire le fait d’avoir gardé ces documents chez lui de manière illégale. »

Cette inculpation « ne va pas changer grand-chose à ses perspectives dans la campagne », estime Laurence Nardon. « Il est quasiment sûr de remporter la primaire républicaine » qui doit se dérouler dans un an, « parce que la base républicaine adore toujours Trump », assure la chercheuse. « Plus il est attaqué, plus cette base adore ce champion, qui à ses yeux, est une victime des élites. »