Philippe Diallo poursuit sa course au-delà d’un simple passage de témoin. Propulsé à la tête de la Fédération française de football (FFF) à la suite du départ de Noël Le Graët consécutif à plusieurs affaires, le président quitte le statut d’intérimaire et voit son bail prolongé jusqu’en 2024 par l’Assemblée générale de la fédération, samedi 10 juin.
À 59 ans, il sera notamment à la tête de l’instance jusqu’à l’Euro masculin et aux prochains Jeux olympiques, à Paris en 2024. Favori pour voir sa période d’essai prolongée à la tête de la « 3F », Philippe Diallo a été élu à une très large majorité, puisqu’il a recueilli 91,26% des voix. L’ancien dirigeant du syndicat des clubs professionnels, et vice-président de la fédération française sous l’ère Le Graët était le seul candidat. « En votant massivement pour moi, vous me faites un très grand honneur, a-t-il réagi juste après le vote. C’est aussi une grande responsabilité que je mesure car nous avons vécu un certain nombre de difficultés ces derniers mois. »
« Ce Comex est une équipe unie, solidaire et compétente. Dans les mois où ça a tangué, cette équipe a su continuer à faire fonctionner la FFF, à engager des projets et préparer l’avenir, a-t-il salué. Votre confiance me donne beaucoup de force, je suis prêt à poursuivre ce qui avait été engagé par Noël Le Graët en mars 2021. Mais je suis prêt à aller au-delà pour continuer la modernisation de notre fédération. Je crois que nous tournons une page. »
Si cette prolongation semble – dans un premier temps – de courte durée, elle s’accompagne d’une pile de dossiers chauds pour le nouvel homme fort du foot tricolore. Diallo devra tout d’abord apporter calme et sérénité à une Fédération sérieusement ébranlée par les scandales de la fin de la présidence Noël Le Graët et les affaires de harcèlement. Il devrait également être à l’œuvre pour tenter de dénouer la problématique de la diffusion de la Coupe du monde féminine cet été, alors que les Bleues débutent un nouveau cycle avec Hervé Renard à leur tête.