Labé, 24 mai (AGP)- Une dizaine de nouvelles recrues de l’armée guinéenne en formation ont investi, mardi, 23 mai 2023, les locaux du gouvernorat situés dans la Commune urbaine (CU) de Labé, pour demander qu’elles soient rétablies dans leur droit.
Depuis quelques semaines, plusieurs recrues dénoncent la mauvaise gestion de leur recrutement au service militaire par des personnes tapies dans l’ombre.
N’ayant pas un interlocuteur direct, elles se sont rabattues sur la circulation avant de bloquer tout accès au sein du gouvernorat et au marché central de Labé. Du coup, les usagers de l’une des routes les plus exploitées en moyenne Guinée, ont fini par rebrousser chemin.
Contactez par notre rédaction, un manifestant est revenu sur sa situation sous anonymat.
« Moi, j’ai passé tous les tests, à commencer par l’écrit, le médical et la course. Et après tout ça, je vois mon nom, mais suivi du numéro de téléphone d’un autre. Donc, moi, je ne sais plus comment ils vont me contacter puisque ce n’est pas mon numéro que j’avais donné qui se trouve sur leur dernière fiche. Nous avons écrit au préfet et au gouverneur sans aucun retour. On nous fait marcher chaque jour sans suite », a dénoncé cette recrue très en colère.
À en croire cette autre nouvelle recrue interrogée, c’est son nom qui a été modifié et remplacé par une personne inconnue.
‘’ Moi, c’est mon nom qui a été changé. Je vois mon numéro et mon rang, mais le nom d’un inconnu qui ne s’est jamais présenté au centre de formation. Ils ont fait des magouilles et la vente des places. Ici, nous avions tous fait les tests et sommes au centre de la commune de base pour les formations. On entend parler de cinq (05) à dix (10) millions pour la vente de chaque matricule sans faire la formation. Aujourd’hui, personne ne passera par ici et n’accèdera aux bureaux du gouvernorat jusqu’à ce qu’on ait un interlocuteur que nous peinons à trouver, ‘’ rajoute cette jeune fille en larmes.
La circulation est restée profondément perturbée à la rentrée du gouvernorat et de la commune urbaine toute la demi-journée. Il a fallu l’arrivée des militaires dans les environs de 13h30’’ pour libérer le passage