Sans surprise, c’est dans un style toujours particulièrement fleuri qu’Evgueni Prigojine a réagi à la résolution de l’Assemblée nationale, votée à l’unanimité mardi 9 mai, d’inscrire le groupe paramilitaire russe Wagner sur la liste de l’Union européenne des organisations terroristes. Sur son compte Telegram, dans un message en russe, également traduit en français, le chef du groupe Wagner affirme que lorsque ses mercenaires sont arrivés en Centrafrique, les soldats français violaient des fillettes de 12 ans.
Evgueni Prigojine accuse également l’armée française de s’être livrée à un trafic d’organes et d’avoir étripé des gens sur les places publiques. Ces accusations ont été immédiatement relayées par une galaxie de comptes pro-Wagner sur les réseaux sociaux.
Les mercenaires Wagner accusés d’enlèvements
Evgueni Prigojine affirme que le groupe Wagner « sauve des gens en les sortant des mains des Français et des Américains ». Le chef de Wagner fait sans doute référence aux accusations de viols de mineurs par des soldats français en Centrafrique. L’enquête avait débouché sur un non-lieu, mais laissait des zones d’ombre non éclaircies.
Des experts de l’ONU ont néanmoins établi que depuis leur arrivée, les militaires de Wagner ont commis des violations graves de droits de l’homme et du droit international au Mali et en Centrafrique, évoquant notamment des actes de torture. En Centrafrique, ces derniers jours, les mercenaires ont été accusés de commettre des enlèvements à des fins de racket.
En parallèle, Evguéni Prigojine a reproché mardi à des soldats de l’armée régulière russe d’avoir fui leurs positions à Bakhmout, épicentre des combats dans l’est de l’Ukraine. Il a également accusé l’État d’être incapable de défendre la Russie.
Francetvinfo.fr