C’est un énième et dramatique exemple de la répression sanglante menée en Iran. Deux hommes ont été exécutés par pendaison en Iran pour avoir brûlé un exemplaire du Coran et insulté le prophète Mahomet, a annoncé lundi 8 mai une agence d’information de l’autorité judiciaire iranienne. Sadrollah Fazeli Zare et Youssef Mehrdad ont été reconnus coupables d’avoir « insulté le prophète Mahomet et d’autres blasphèmes y compris d’avoir brûlé le Coran », rapporte l’agence.
En mars 2021, l’un des accusés avait reconnu avoir publié sur un compte Telegram, créé pour « discréditer les islamistes », lesdites insultes. Selon la justice, Mehrdad a été arrêté à Ardabil, dans le nord-ouest du pays. Il avait créé « un groupe très suivi » sur internet pour « propager l’athéisme » en Iran. Une vidéo « faisant allusion à l’incendie du Coran » a été découverte sur le téléphone de l’accusé et a été republiée sur son compte. En examinant les appareils électroniques de Fazeli Zare, un « compte populaire » faisant la « promotion de l’athéisme » et « insultant les valeurs religieuses » a été identifié.
Un nombre d’exécutions en hausse de 75%
L’Iran est le deuxième pays comptant le plus grand nombre d’exécutions après la Chine, selon plusieurs ONG, dont Amnesty International. En 2022, le nombre de personnes exécutées était en hausse de 75% comparé à une année auparavant, ont indiqué en avril deux ONG, Iran Human Rights (IHR), basée en Norvège, et Ensemble contre la peine de mort (ECPM), basée à Paris.
Pour la Suède, qui assure la présidence tournante de l’UE, « la peine de mort est une sanction inhumaine et irréversible »