Soudan : les paramilitaires assurent avoir pris le contrôle du palais présidentiel

Soudan : les paramilitaires assurent avoir pris le contrôle du palais présidentiel

15 avril 2023 Non Par LA RÉDACTION

 

Les Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo assurent contrôler le palais présidentiel du chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhane, qui dirige de facto le Soudan depuis un putsch en octobre 2021.
De la fumée dans le ciel de Khartoum (Soudan), le 15 avril 2023, alors que des affrontements opposent l'armée aux Forces de soutien rapide dans la capitale soudanaise. (AFP)

La rivalité entre les deux généraux Mohamed Hamdane Daglo et le chef de l’armée Abdel Fattah al-Burhane a explosé. Les Forces de soutien rapide (FSR) du premier assurent, samedi 15 avril, contrôler le palais présidentiel d’Abdel Fattah al-Burhane, qui dirige de facto le Soudan depuis un putsch en octobre 2021.

Dans son troisième « communiqué au peuple » de la matinée, le groupe paramilitaire affirme tenir « le palais présidentiel », l’« aéroport de Khartoum », ainsi que plusieurs autres « bases dans différentes provinces ». Les FSR appellent en outre les habitants à « se rallier à elles » et affirment aux militaires qu’elles ne « les visent pas eux, mais leur état-major qui les utilise pour rester sur son trône, quitte à mettre la stabilité du pays en péril ».

« L’armée accomplit son devoir pour protéger la patrie »

Les deux parties se renvoient la responsabilité du départ de feu. Les FSR, qui regroupent les anciens miliciens de la guerre du Darfour, se sont dites « surprises au matin par l’arrivée d’un important contingent de l’armée qui a assiégé leur camp de Soba ». L’armée, ont-elles encore accusé, les a « attaquées avec toutes sortes d’armes lourdes et légères ».

Ces attaques ont eu lieu « à Khartoum et ailleurs au Soudan », a précisé le porte-parole de l’armée, le général Nabil Abdallah. « Il y a des combats et l’armée accomplit son devoir pour protéger la patrie », a-t-il ajouté. L’armée assure également que les informations délivrées par les FSR sont « des mensonges ».

AFP