Guerre en Ukraine : ce qu’il faut retenir de la journée du 18 mars

Guerre en Ukraine : ce qu’il faut retenir de la journée du 18 mars

19 mars 2023 Non Par LA RÉDACTION

 

Deux personnes ont été tuées et huit blessées par des frappes russes samedi après-midi à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine.
France Télévisions
Des ambulanciers évacuent un homme lourdement blessé après une attaque à la bombe à fragmentation à Kramatorsk, dans l'est de l'Ukraine, le 18 mars 2023. (ARIS MESSINIS / AFP)

C’est la deuxième fois cette semaine que la ville est ciblée par des frappes russes. Deux personnes ont été tuées et huit blessées samedi 18 mars à Kramatorsk, dans l’est de l’Ukraine. Ce même jour, Vladimir Poutine s’est rendu en Crimée pour le neuvième anniversaire de l’annexion de cette péninsule ukrainienne par la Russie. Sur le front diplomatique, l’accord international de juillet 2022 sur l’exportation des céréales ukrainiennes, crucial pour éviter une crise alimentaire, a été étendu. Voici ce qu’il faut retenir de la journée sur le front de la guerre en Ukraine.

Kramatorsk de nouveau bombardée par l’armée russe

« La Russie continue de faire régner la terreur. » Sur sa page Facebook, le maire de Kramatorsk, Alexander Gontcharenko, a annoncé que deux personnes avaient été tuées et huit blessées par des frappes russes avec « des armes à sous-munitions » samedi après-midi. Une douzaine de bâtiments résidentiels et 14 équipements municipaux ont été endommagés, a-t-il précisé.

C’est la deuxième fois cette semaine que la ville est ciblée par des frappes russes. Mardi, un bombardement dans le centre a fait un mort et trois blessés et six immeubles résidentiels ont été endommagés. Le 1er février, un bombardement y avait fait trois morts.

Régulièrement bombardée par l’armée russe, Kramatorsk, ville d’environ 150 000 habitants avant l’invasion russe lancée il y a plus d’un an, joue le rôle de centre régional depuis l’occupation de la ville de Donetsk en 2014 par les forces russes et prorusses.

L’accord sur les céréales ukrainiennes prolongé in extremis

Objet de tractations depuis plusieurs semaines, l’accord international de juillet 2022 sur l’exportation des céréales ukrainiennes a été étendu in extremis samedi. A l’issue de négociations sous les auspices d’Ankara et de l’ONU, la prolongation a été annoncée samedi par le président turc Recep Tayyip Erdogan qui s’est félicité de l’extension d’un accord « vital pour l’approvisionnement alimentaire mondial », menacé par les conséquences de l’invasion russe de l’Ukraine en février 2022. L’accord devait prendre fin samedi soir.

« L’Initiative céréalière de la mer Noire est prolongée de 120 jours. Nous remercions Antonio Guterres, les Nations unies, le président Recep Tayyip Erdogan, le ministre (turc de la Défense) Hulusi Akar ainsi que tous nos partenaires, d’avoir confirmé cet accord », a-t-il déclaré sur Twitter. Mais Moscou l’a vite contredit, en assurant que seule une prolongation de 60 jours avait été décidée.

L’Initiative céréalière de la mer noire signée en juillet 2022 par l’Ukraine, la Russie et la Turquie, avec l’aide de l’ONU, a atténué la crise alimentaire mondiale provoquée par la guerre en Ukraine en permettant l’exportation de près de 25 millions de tonnes de maïs, de blé et autres céréales depuis les ports ukrainiens.

Vladimir Poutine en visite surprise en Crimée

Il s’agit du premier voyage du maître du Kremlin en Crimée depuis le déclenchement de l’offensive russe en Ukraine le 24 février 2022. Vladimir Poutine s’est rendu dans cette péninsule ukrainienne samedi, pour le neuvième anniversaire de son annexion en 2014. Arrivé à Sébastopol, port d’attache de la flotte russe de la mer Noire en Crimée, Vladimir Poutine a notamment assisté à la cérémonie d’inauguration d’une école des arts pour enfants en compagnie du gouverneur local, Mikhaïl Razvojaïev, selon les images diffusées par la chaîne de télévision publique Rossia-1.

Cette ville n’étant située qu’à environ 240 km de Kherson, une cité méridionale ukrainienne reprise par l’armée de Kiev en novembre après le retrait des forces russes, ce déplacement du président russe est aussi le premier effectué dans un endroit si proche de la ligne de front.

Ce déplacement surprise intervient au lendemain de l’émission d’un mandat d’arrêt international à l’encontre du président russe. La Cour pénale internationale (CPI) l’accuse de crime de guerre de « déportation illégale » d’enfants ukrainiens.