Guinée: l’avocat de trois responsables de l’opposition dénonce les lenteurs de la justice

Guinée: l’avocat de trois responsables de l’opposition dénonce les lenteurs de la justice

4 mars 2023 Non Par LA RÉDACTION

Manifestations de juin 2022 à Conakry (image d'illustration).
Manifestations de juin 2022 à Conakry (image d’illustration). © Cellou Binani – AFP

En Guinée, trois responsables de l’opposition sont en prison depuis sept mois et n’ont toujours pas été jugés.

Trois responsables de l’opposition, Foniké Mengué, journaliste et coordinateur du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), Ibrahima Diallo, responsable des opérations du FNDC et Saïkou Yaya Barry, secrétaire général de l’Union des forces républicaines (UFR), avaient été arrêtés fin juillet 2022 et sont poursuivis pour « attroupement illégal », « complicité de destructions » et « complicité de coups et blessures » au cours des manifestations contre la junte militaire.

Lenteurs

Me Salifou Béavogui, leur avocat dénonce aujourd’hui les lenteurs de la justice et lance un appel à la Cour suprême pour qu’elle « examine les dossiers avec célérité » : « Le 1er août, nos clients ont été interpellés et placés en détention provisoire. Le dossier confié à un cabinet d’instruction qui a instruit à charge et à décharge a abandonné huit des infractions sur la quinzaine qui étaient reprochées. On s’apprêtait à aller à l’audience. Le procureur de la République a fait appel. »

« Arrivés à la cour d’appel, poursuit l’avocat, l’ordonnance du droit des juges a été confirmée. Pendant qu’on s’apprêtait encore à venir à l’audience, le procureur général a fait le pourvoi en cassation. Le 25 janvier, le dossier a été transmis à la Cour suprême. Jusqu’à présent, il n’y a pas d’évolution, absolument rien. Est-ce que nos clients sont en train de purger des peines d’emprisonnement auxquelles ils n’ont pas encore été légalement condamnés ? »

« Inquiets »

« Aujourd’hui, nous sommes très inquiets, conclut Me Salifou Béavogu. Nos clients sont en prison. Ils sont tous malades. Ils ne sont pas jugés, ils ne sont pas libérés. Et la procédure est traitée avec lenteur, contrairement à d’autres procédures expéditives et primitives ».

 

Rfi