BFMTV. « Monsieur le vice-Premier ministre Valentinovic, vous avez tout de prêt, mais pas de contrat… Je vous le dis : mettons un terme à cette réunion, a d’abord lancé Vladimir Poutine. Pourquoi est-ce qu’on se prend la tête ? Je sais qu’il n’y a pas de contrat avec les entreprises, les directeurs me l’ont dit. » « Pourquoi jouez-vous à l’imbécile ? Quand aurons-nous les contrats ? Les chefs d’entreprise me disent qu’il n’y a pas de contrat, et vous, vous me dites que tout est prêt », a-t-il lancé pour clore la séquence. Un coup de sang peu habituel de la part de Vladimir Poutine, qui s’explique par une situation économique tendue en Russie et un manque de succès sur les champs de bataille. « Actuellement il a des problèmes sérieux, il n’y a qu’à voir le changement de commandement au sein de l’Ukraine, annoncé dans des formules étranges, explique au Parisien le général Dominique Trinquand. Il y a un tas de choses qui le déstabilisent, il voit qu’il est dans une impasse. Et comme c’est un homme seul, il n’est pas impossible que ses nerfs aient craqué. » Pour tenter coûte que coûte de renverser le cours de la guerre, la Russie a en effet changé de chef militaire, une fois de plus. Valéri Guerassimov remplace Sergueï Sourovikine
, arrivé à ce poste en novembre à peine. VIDÉO. Qui est Sergueï Sourovikine, le général choisi par Poutine pour renverser le cours de la guerre en Ukraine ? Devant ses ministres, en direct à la télévision, le président russe a évoqué les très grandes lignes des six axes de développement qu’il veut pour le pays. Seule déclaration concrète : dans les « nouveaux territoires », c’est-à-dire les régions ukrainiennes soi-disant annexées, les détenteurs de passeports russes toucheraient « toutes les aides sociales ». Une manière de pousser la population locale, plongée dans la difficulté par la guerre qu’il a déclenchée, à basculer du côté russe. En Russie aussi, l’inflation touche durement les populations. Elle s’est stabilisée à 11,9 % en décembre sur un an, après avoir flambé dans la foulée de l’invasion. Malgré un niveau qui reste élevé, la hausse des prix s’est stabilisée autour de 12 % depuis novembre, selon des chiffres publiés mensuellement par l’agence de statistiques nationales, Rosstat