Selon Fatoumata Binta Barry, qui était présente au moment des faits, le défunt s’est plaint subitement d’une douleur au cœur. Il a ensuite vomi du sang, avant de s’écrouler au bord de la route.
Même si certains citoyens sont venus s’enquérir de son état, aucun n’a pris l’initiative de l’évacuer à l’hôpital. Il a finalement rendu l’âme sur les lieux.
<< Ce mendiant était là tous les matins. Aujourd’hui, j’étais à mon lieu de travail lorsque je l’ai vu traverser. Soudain, il a mis ses mains sur sa poitrine et s’est abaissé, se plaignant d’une douleur au cœur. Il a vomi du sang, puis il est tombé. Il a soulevé un peu la tête et la main, mais ses doigts étaient durs. A ce moment-là, personne n’était venu vers lui. C’est ainsi que je me suis déplacée pour aller le voir, et je me suis croisée avec une autre femme qui venait s’enquérir de son état. J’ai demandé si quelqu’un connaissait sa famille pour qu’on puisse l’évacuer à l’hôpital parce qu’il ne respirait plus, mais personne ne connaissait sa famille. Nous avons informé la gendarmerie, mais c’était trop tard, il est décédé sur les lieux », a-t-elle expliqué avec un cœur serré.
Par la suite, c’est un conducteur de moto taxi qui a reconnu le défunt. Il est allé voir l’une de ses sœurs pour lui annoncer la triste nouvelle. Ensuite, l’unité de protection civile est venue prendre le corps pour le transporter à la morgue de l’hôpital régional de Mamou d’où une autopsie devrait normalement être faite pour déterminer la cause de sa mort subite sur la chaussée.
AGP