Conakry ouvre le dialogue inter-guinéen sans les principaux partis d’opposition

Conakry ouvre le dialogue inter-guinéen sans les principaux partis d’opposition

24 novembre 2022 Non Par LA RÉDACTION

Une vue de la ville de Conakry (Image d'illustration).

Les autorités guinéennes lancent à partir de jeudi 24 novembre le cadre de dialogue inter-guinéen. Il risque de faire face à de nombreux obstacles, car les plus grands partis, comme par exemple le RPG et alliés, l’Anad et le FNDC, ont décliné l’offre du gouvernement de participer à ce dialogue. Ils l’estiment ni franc, ni loyal, ni sincère.

PUBLICITÉ

Pendant six semaines, trois femmes leaders désignées par la primature ont rendu visite aux différents états-majors des partis politiques et de la société civile pour essayer de les convaincre de participer à ce dialogue inter-guinéen que les autorités souhaitent inclusif. Makalé Traoré était l’une d’entre elles :

Nous avons rencontré au total 40 entités politiques et de la société civile. Il y a encore des réticents, mais, nous lançons ce cadre, il reste ouvert puis que les négociations continuent pour qu’on ait vraiment l’ensemble de la classe politique et des faitières au tour de la table.

Selon cette émissaire du gouvernement pour la mise en place du dialogue inter-guinéen, le médiateur Thomas Bony Yayi est attendu ce matin à Conakry :

Le médiateur sera là et c’est lui qui va non seulement présider la cérémonie d’ouverture, mais également l’ensemble des travaux. L’appel que je lance aux réticents, c’est vraiment de comprendre que venir au tour de cette table de dialogue n’est pas une faiblesse.

Les coalitions politiques qui soutiennent l’ancien président Alpha Condé et les anciens Premiers ministres Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré ont décidé, pour l’heure, de décliner l’invitation.

Interrogé par RFI, un porte-parole de l’opposition au régime militaire estime que l’emprisonnement des hauts cadres de l’ancien régime et les poursuites judiciaires contre d’autres personnalités sont un frein au dialogue voulu par le régime actuel.

 

Avec RFI