Mali : le blocus du Jnim contre Kayes et Nioro menace l’économie et la sécurité alimentaire

Mali : le blocus du Jnim contre Kayes et Nioro menace l’économie et la sécurité alimentaire

6 septembre 2025 Non Par Doura

 

Au Mali, la situation est tendue. Les jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (Jnim), affiliés à al-Qaïda, ont annoncé un blocus contre les villes de Kayes et Nioro-du-Sahel, situées près des frontières avec le Sénégal et la Mauritanie.

Ces deux localités stratégiques, peuplées respectivement de 130 000 et 50 000 habitants, jouent un rôle crucial dans l’économie de l’ouest du Mali. Kayes, traversée par la RN1, est la principale porte d’entrée des vivres venant du Sénégal, tandis que Nioro-du-Sahel constitue un axe majeur reliant le Mali à la Mauritanie via la RN3 et la RN25.


Risque de pénurie et inquiétude des populations

Si le blocus annoncé se concrétise, il pourrait paralyser tout l’ouest du Mali, provoquant une pénurie de denrées de première nécessité et aggravant l’insécurité alimentaire. Les habitants redoutent des conséquences dramatiques :

« Le pays marche sur un seul pied aujourd’hui. Si ce blocus devient effectif, les conséquences seront terribles : famine, malnutrition et impact direct sur les enfants », déclare un résident de Kayes, appelant les autorités à réagir.


Le secteur pétrolier malien en danger

Le Jnim menace également de bloquer la circulation des camions-citernes qui approvisionnent le Mali en carburant depuis le Sénégal, la Guinée et la Côte d’Ivoire. Une telle mesure pourrait asphyxier le secteur pétrolier et entraîner des faillites en cascade.

« Les autorités doivent prendre ces menaces très au sérieux. Si le Jnim empêche le transport du carburant, nos entreprises s’effondreront », alerte un employé de la filière pétrolière.


Un défi sécuritaire et économique majeur pour le Mali

Face à cette menace, les autorités maliennes sont appelées à renforcer la sécurité dans les zones stratégiques afin d’éviter une crise humanitaire et économique. Sans réaction rapide, l’ouest du pays pourrait se retrouver isolé et confronté à une pénurie généralisée.


Avec AGENCE