
C’est l’un des lieux de culte musulmans les plus emblématiques au monde. Dans la nuit du mercredi 5 avril, de violents affrontements ont opposé la police israélienne à des Palestiniens dans l’enceinte de la mosquée Al-Aqsa, à Jérusalem.
La police affirme avoir réagi à des « émeutiers » retranchés dans la mosquée. Elle a diffusé une vidéo montrant des explosions de feux d’artifice et des jets de pierres à l’intérieur du lieu saint, ainsi que des images de forces antiémeutes progressant boucliers en main.
Le Croissant-Rouge palestinien fait état d’au moins sept blessés, affirmant que les secours ont été empêchés d’accéder aux lieux. Selon le journal israélien Haaretz, la police aurait utilisé des grenades assourdissantes pour disperser les fidèles.
Le Hamas a dénoncé « un crime sans précédent » et appelé les Palestiniens de Cisjordanie à se rendre massivement à la mosquée « pour la défendre ».
Dans un communiqué, la police israélienne a annoncé l’arrestation de plus de 350 personnes qui s’étaient barricadées sur l’esplanade, appelée Mont du Temple par les juifs. Ces événements surviennent à la veille de la Pâque juive et en pleine période du ramadan, dans un climat déjà marqué par une recrudescence des violences entre Israéliens et Palestiniens.
Peu après ces heurts, plusieurs roquettes ont été tirées depuis Gaza vers le territoire israélien, provoquant des frappes aériennes de riposte de l’armée israélienne contre des sites présentés comme appartenant au Hamas. À Gaza, quelques dizaines de manifestants ont brûlé des pneus en scandant : « Nous jurons de défendre et protéger la mosquée Al-Aqsa. »



