La CPR de Faya Millimouno critique vivement les autorités de Conakry ( déclaration)

La CPR de Faya Millimouno critique vivement les autorités de Conakry ( déclaration)

17 décembre 2024 Non Par Doura

Mise en contexte

Bien qu’indépendante depuis 66 ans, la Guinée reste encore exposée à une instabilité politique et à une gouvernance défaillante. Elle n’a, en effet, jamais pu mettre en place le modèle d’État-nation auquel elle a aspiré après le non au référendum proposé par le général de Gaulle le 28 septembre 1958. Ses dirigeants passés et actuels ne sont pas parvenus à réaliser un projet national qui transcende les clivages politico-ethniques et claniques. Ses gouvernements successifs ont prouvé leur incompétence et leur impuissance à résoudre les problèmes structurels de la nation.

En effet, en dépit du potentiel économique du pays, le bien-être des Guinéens demeure toujours une promesse, un vœu pieux, et le pays est sans cesse confronté à l’échec d’un système global qui a toujours montré ses limites et reproduit les mêmes erreurs sous les différents régimes, y compris le régime actuel.

Ce système mafieux et clanique, nourri par des intérêts inavoués, conduit à la violation et à la confiscation des droits et libertés, à l’instrumentalisation des masses, à l’achat des consciences, à l’institutionnalisation de la corruption en mode de gouvernance et à l’enrichissement des clans arrivistes, faisant une paupérisation inexorable des couches sociales défavorisées et même des classes moyennes.

Il est incontestable que le régime de M. Alpha Condé avait plongé le pays dans un chaos alimenté par des crises socioéconomiques et politiques récurrentes avec des conséquences notoires entachées par la mauvaise gestion du pays marquée par: (i) la gabegie financière, (ii) le mauvais emploi des fonds publics, (iii) la corruption au plus haut sommet de l’Etat, (iv) le mépris pour les lois et les institutions de la République, (v) les présurassions des consommateurs, (vi) l’échec des réformes mal conçues, (vii) l’aggravation de la violation des droits humains, de l’impunité et la déliquescence de l’Etat., etc.

Ces maux ont engendré dans la société guinéenne de profondes fractures et malaises qui ont contribué à l’effondrement de l’État. Le pays n’a pas seulement qu’été abîmé, ses fondements ont aussi été ébranlés.

C’est pour combattre ces maux, semble -t-il, que la junte actuelle au pouvoir a justifié le renversement du régime de Monsieur Alpha Condé le 5 septembre 2021. Ce changement avait suscité une lueur d’espoir dans tout le pays et même dans certains milieux à l’étranger.

Aujourd’hui, force est de constater qu’après plus de 3 ans de transition chancelante précipitant de plus en plus le pays vers le chaos, cet espoir de changement s’est envolé. En effet, la junte n’a pas respecté ses engagements consignés dans la Charte de la transition négociée de commun accord avec les acteurs de la vie politique guinéenne le

retour à l’ordre constitutionnel afin de sortir le pays de l’impasse. Les promesses de réformes politiques et électorales n’ont pas été concrétisées, Depuis trois ans, le CNRD travaille sur un avant-projet de la constitution dont la promotion a commencé dans tout le pays avec des milliards de francs guinéens dilapidés pour vulgariser un avant-projet. Il n’y a donc aucune volonté de la junte pour un retour à la démocratie et au fonctionnement normal des institutions de la République de Guinée.

L’Aggravation de la situation sécuritaire 

Depuis quelques mois, la Guinée vit une véritable crise sécuritaire marquée par une hausse dramatique des vols à mains armées, des viols, des enlèvements et des kidnappings, qui plongent les populations dans la peur et l’incertitude. Ces actes sont perpétrés aussi bien dans les quartiers urbains que dans les zones rurales. Même les lieux censés être des sanctuaires, comme les écoles et les lieux de culte, ne sont plus épargnés. Jamais auparavant la Guinée n’a connu un tel niveau d’aggravation de l’insécurité, particulièrement à Conakry et dans ses environs.

Parmi les tragédies qui ont marqué ces derniers mois, citons: le meurtre atroce d’Aïcha BAH, une fillette de 8 ans retrouvée sans vie dans les toilettes de son école après avoir subi des violences physiques et sexuelles, l’enlèvement de Saadou NIMAGA, ancien secrétaire général du ministère des Mines, en plein centre-ville de Conakry le 17 octobre 2024 sans qu’aucune information ne filtre sur son sort à ce jour, sans compter des attaques de domiciles des citoyens, des assassinats ciblés et des viols perpétrés contre les enfants et les femmes sans aucune réaction forte de ce régime.

Ces actes ignobles révèlent l’échec manifeste des autorités de la transition à assumer leur rôle premier: assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. Pire encore, au lieu de répondre avec la fermeté requise, les autorités minimisent la gravité de la situation, allant jusqu’à banaliser les disparitions forcées en disant que les « les adultes ont le droit de disparaître volontairement>>>

Le Bloc Libéral en appelle à la communauté internationale pour qu’elle prenne conscience de l’ampleur de la crise guinéenne, et qu’elle soutienne la Guinée dans le rétablissement de l’ordre, dans le respect des droits humains et des valeurs démocratiques.

6 Les velléités de candidature du Général Mamadi Doumbouya

L’histoire récente et macabre de notre pays (évènements du 28 septembre 2009) relatifs à la contestation de la candidature de l’ex-chef de la junte, le Capitaine Moussa Dadis Camara, commande au Général Mamadi Doumbouya et à son gouvernement de mettre immédiatement fin à toute velléité de sa candidature. Le respect de la charte de la transition et des promesses tenues au peuple de Guinée doit dicter au CNRD, à son président et au gouvernement, la sagesse et la retenue, car la stabilité de la Guinée et l’intérêt supérieur de notre nation doivent primer sur les intérêts personnels.

Les velléités de candidature du Général Mamadi Doumbouya sont évidentes dans les discours publics, les affiches de l’image du président dans tous les lieux publics

:floraison des mouvements de soutien et l’organisation à travers tout le pays d’activités festives et sportives comme le macabre tournoi de N’Zérékoré qui s’est malheureusement soldé le 1er décembre 2024 par un lourd bilan dont plus de 56 morts selon le Gouvernement et 135 morts et 50 disparus selon les organisations de la société civile.

Ces tristes événements doivent nous faire prendre conscience des risques majeurs auxquels le pays est exposé ainsi que le CNRD lui-même. Il est temps de se ressaisir et de mettre fin à cette supercherie populaire.

Lindifférence de la commuriauté intemationale

L’indifférence de la communauté internationale à l’égard de la situation politique qui prévaut en République de Guinée soulève des questions cruciales sur l’engagement des acteurs mondiaux en matière de droits de l’homme et de démocratie.

Le 5 septembre 2021, la junte militaire, dirigée par le Général Mamadi Doumbouya, a pris le pouvoir en promettant des réformes politiques et démocratiques et une transition vers un gouvernement civil. Or, les violations des droits humains et la répression des opposants politiques qui en ont résulté, ainsi que l’absence de progrès vers un retour à la démocratie, ont trahi cet engagement.

La réponse de la communauté internationale a été variée. D’un côté, certaines organisations, comme l’Union Africaine et la CEDEAO, ont condamné le coup d’État et appelé à un retour à l’ordre constitutionnel, mais les mesures concrètes prises ont souvent été insuffisantes. De l’autre côté, certains acteurs de la communauté internationale ont préféré protéger leurs intérêts en Guinée (mains mises sur les ressources naturelles) en cautionnant les violations des droits humains, la mal gouvernance, la corruption et les velléités du Général Mamadi Doumbouya à s’éterniser à la tête du pays.

Visiblement, la diplomatie de la communauté internationale est plus préoccupée en Guinée et en Afrique par le positionnement du leadership occidental face à la Russie et la Chine que par la défense des valeurs démocratiques. Par exemple, la Guinée malgré les graves violations des droits humains et des libertés fondamentales, est vite réintégrée dans les instances internationales comme la Francophonie au mépris des valeurs démocratiques.

II. Nécessité de rectification de la transition avant qu’il ne soit trop tard

La transition en Guinée est hautement politique et sa mission clé est de remettre la Guinée sur le chemin de la démocratie et du développement, d’un Etat gouverné par des institutions républicaines fortes et du retour à l’ordre constitutionnel et à un gouvernement civil. Il est plus que jamais temps de trouver en nous même l’imagination d’une Guinée moderne et le courage d’apporter aux épreuves et défis que nous traversons nos propres réponses pour reprendre l’initiative de construction de notre

de l’impasse et du chaos/Propositions du BL
propre nation. Sous la transition actuelle, la Guinée continue à souffrir des maux qui ont justifié le coup d’État du 05 septembre 2021.

Au regard des échecs du CNRD et de son gouvernement évoqué plus haut, la transition telle que menée est dans l’impasse et au bord du précipice. Si et rien n’est fait, cette situation va conduire le pays dans le chaos. Le peuple de Guinée ne peut plus continuer à supporter cette léthargie et à faire les frais des mauvaises options économiques, de la gabegie financière et de la mal-gouvernance du CNRD qui semblent bien parti pour perdurer pendant la première décennie du coup d’État survenu en septembre 2021.

Il nous faut donc changer de logiciel de pensée, de calculs politiciens, et sortir de << l’ethno stratégie» afin de disposer d’une vision globale sur le long terme si nous voulons donner à notre pays une chance de se redresser, de se relever, de définir son avenir et de devenir un Etat normal.

Il y a un désir commun chez la majorité des Guinéens de réinventer une nouvelle Guinée, celle du développement inclusif, de la justice pour tous, de la démocratie et de l’État de droit. La Guinée à laquelle aspire les Guinéens, c’est une Guinée maîtresse de son destin, un pays de l’effort, de l’entente, une République et une nation apaisées, pétries des principes de justice, de redevabilité et de responsabilité.

C’est dans cette voie que nous devons rester résolument engagés pour mener à bon port la transition en relevant chaque jour des défis et des péripéties afin de consolider notre système démocratique.

Ainsi, nous devons agir avec lucidité et intelligence collective pour que la transition actuelle n’échoue pas. C’est dans cette logique que le Bloc Liberal appel à l’action pour la rectification de la trajectoire de la transition en cours en formulant les propositions ci- après pour la réussite et l’achèvement de ladite transition:

1. Préserver les acquis actuels de la transition

1.1.

Veiller à la mise en application stricte de la Charte de la transition et des institutione y afférentes

Une des faiblesses des régimes passés a été leur incapacité à respecter les textes de loi et les règles républicaines. Nos textes de lois ont été violés sans cesse et cette violation a ainsi favorisé le délitement et la défiance des citoyens à l’égard de l’Etat.

Nous ne pouvons plus continuer à reproduire les erreurs du passé ni le même système politique et de gouvernance qui a failli depuis 66 ans. Le président de la transition le Général Mamadi Doumbouya s’est engagé solennellement ainsi que son gouvernement à ne pas se présenter à aucune élection mettant fin à la transition. Il faut donc mettre fin à toute velléité de candidature du Général Mamadi Doumbouya ainsi que l’arrêt immédiat de tout mouvement de soutien et de propagande en faveur du CRND.

1.2.

Assurer la continute de l’Etat et redresser la gouvernance

Nécessité de la rectification de la transition en Guinée pour sortir de l’impasse et du chaos/Propositions du BL
La transition doit clairement exclure toutes possibilités de remise en cause, à court, moyen et long terme, de l’unicité du pays, de l’unité nationale, de l’intégrité du territoire national, de la souveraineté de l’Etat et de la forme républicaine et laïque de l’Etal.

Le Gouvernement de la transition doit s’évertuer à maintenir le fonctionnement optimal des services publics aux citoyens pour éviter toute tentative de manipulation sociale.

1.3. Poursuivre la lutte implacable contre la corruption

La mise en place de la CRIEF est une réforme majeure pour éradiquer la corruption devenue endémique dans notre pays. La CRIEF doit être dotée des ressources adéquates pour poursuivre sa mission avec le soutien total du Gouvernement. Il faut également engager des Audits institutionnels, organisationnels et financiers des Ministères et des institutions de la République pour fixer des réformes nécessaires.

2. Prendre des mesures rectificatives pour une transition réussie et apaisée

En général, tous les constats faits par les observateurs nationaux et internationaux indiquent que la transition guinéenne, après trois ans, peine à atteindre ses objectifs et à répondre aux défis politiques et institutionnels de la Guinée, en particulier l’absence de dialogue entre l’opposition politique et le pouvoir. C’est pourquoi le BL propose les actions suivantes pour la rectification de la transition:

2.1. Restituer les Drotta Civiques et rétablir les médias sans exigences ni préalableg

Une transition n’est pas synonyme de baillonnement des libertés, de violation des droits humains, des droits civiques et de suppression de la liberté de presse, d’opinion et de circulation. Le BL exige sans délai, le rétablissement des libertés, des médias fermés, du droit de manifester et de circuler librement. Le CNRD doit assurer la protection des droits humains et des libertés fondamentales, y compris la liberté d’expression et le droit de manifester pacifiquement.

22 Mettre en place un véritable cadre de dialogue inclusif sous l’égide de la communauté internationale (médiation internationale avec des personnalités neutres) Le CNRD avait déclaré son intention d’engager un dialogue inclusif avec les partis politiques, la société civile et d’autres acteurs clés. Cependant, ce dialogue a été limité, et de nombreux acteurs politiques clés ont été exclus de discussions importantes, entraînant une polarisation accrue. Or, la réussite de la transition doit reposer sur le dialogue et le consensus avec tous les acteurs clés, en particulier les partis politiques et la société civile.

Depuis trois ans, le CNRD n’a pas été capable de conduire un cadre de dialogue inclusif et constructif entre les différents acteurs politiques pour sortir le pays de l’impasse, La Guinée et les Guinéens ne peuvent attendre et continuer à vivre dans l’inertie et l’inaction de la junte au pouvoir face aux graves violations des droits et des libertés. Un dialogue sincère et inclusif s’impose.

Nécessité de la rectification de la transition en Guinée pour sortir
Nécessité de la rectification de la transition en Guinée pour sortir de l’impasse et du chaos/Propositions du BL

A ce titre, le BL invite la communauté internationale à renforcer son engagement en soutenant des initiatives qui favorisent la démocratie et le respect des droits fondamentaux en Guinée, plutôt que de se contenter de déclarations de principe, en obligeant la junte à respecter ses engagements et à entreprendre un dialogue sincère avec toutes les parties prenantes pour une sortie de crise.

Il est donc primordial au regard de la crise profonde de confiance entre les acteurs guinéens, de faire appel à des médiateurs internationaux du système des Nations Unies pour faciliter le dialogue et apporter une perspective neutre.

Ce dialogue permettra de désigner un médiateur international neutre pour superviser le processus de transition, garantissant équité et transparence. En outre le cadre mettra le focus sur:

La sélection d’un Facilitateur Guinéen consensuel

La Nomination d’une personnalité guinéenne respectée pour diriger le dialogue national.

La création d’une Plateforme de Dialogue

L’établissement d’une plateforme de dialogue ouverte à tous les acteurs nationaux, dirigée par le facilitateur guinéen, afin de promouvoir le consensus et l’inclusivité.

Le cadre de dialogue définira un nouveau chronogramme pour la fin de la transition et le retour à l’ordre constitutionnel par des élections libres, crédibles et transparentes.

2.3.

Réviser et soumettre au rétrendumia constitution de 2010

Les Guinéens attendent depuis trois ans de voir l’élaboration d’une constitution permettant d’aller aux élections. L’attente ne peut plus durer et la transition doit prendre fin par un retour aux institutions démocratiques. Car, si cette transition échoue, c’est la Guinée qui échouera et, si elle réussit, la Guinée sera enfin lancée sur la voie d’un État normal et tous les Guinéens gagneront.

C’est pourquoi nous proposons que la constitution de 2010 soit révisée et soumise au vote référendaire du peuple pour mettre véritablement la transition sur la voie du retour de la Guinée dans le concert des nations. Il s’agira donc de:

Former un comité d’experts pour examiner et améliorer la Constitution de 2010.

Réinstaurer la Constitution de 2010 améliorée comme cadre juridique fondamental, car elle est considérée comme une base solide,

Dissoudre immédiatement le Conseil National de Transition (CNT): Le CNT, ayant dépassé sa mission initiale, doit être dissout pour faire place à une nouvelle structure.

24.

Mettre en place une nouvelle administration électorale (CEM Technique) sans représentants de partis politique, du gouvernement at de la société civile La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a été créée en octobre 2007

Nécessité de la rectification de la transition en Guinée
comme institution chargée de la supervision des élections. Par sa composition, la CENI

était devenue fortement une institution politisée et minée par l’incompétence, les

fraudes électorales et la corruption. Elle est à l’origine de la plupart des

dysfonctionnements en matière d’élections en Guinée. Tous les diagnostics faits par les acteurs nationaux et internationaux quant au fonctionnement de la CENI confirment la

nécessité d’engager des réformes importantes en son sein.

Les promesses de rétablissement d’un ordre constitutionnel et l’organisation d’élections

libres et transparentes n’ont pas été respectées. Il serait dangereux et conflictuel de laisser le ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation actuel organiser des élections en raison du caractère partisan de l’administration guinéenne.

Ainsi, le BL propose une nouvelle CENI technique, autonome et administrative, placée sous la responsabilité d’un conseil d’administration composé de représentants de la société civile, du gouvernement et des partis politiques. La composition et le mandat de la CENI et du conseil d’administration, ainsi que leurs attributions et modalités de nomination, seront définis par une loi. Cette nouvelle CENI sera soutenue par des réformes électorales pour garantir la transparence et l’équité des élections à venir, ce qui pourrait renforcer la confiance dans le processus politique.

Enfin, la réforme électorale consistera à:

Mettre à Jour les Registres Électoraux

Vérifier et mettre à jour les listes électorales pour garantir transparence et inclusion.

✔ Créer une Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) chargée de gérer le processus électoral

✔ Révision du fichier électoral: nettoyage des données existantes ou un nouveau recensement rapide.

25. Mettre SA PAFOND Gurgmement inclusif de mission et de consensus pour achever la transition avec deux missions clés: Gérer les affaires courantes et

Les Guinéens doivent tout faire pour que cette transition soit la dernière. Ils ne doivent pas l’observer de loin; ils doivent s’en approprier et s’y impliquer à tous les niveaux de l’échelle sociétale pour apporter leur part de contribution à l’édifice national. C’est

pourquoi il sera louable de mettre en place un gouvernement de mission et de

consensus pour parachever la transition.

A ce titre, le BL demande d’associer et d’impliquer davantage les forces vives (Partis

politiques, Société civile et Armée) à la gestion de la transition en acceptant de mettre en place un gouvernement inclusif, de mission et de consensus pour atténuer et anticiper toutes les futures crises de confiance.

2.6. Mettre immédiatement un terme à la gabegie financière et lutter plus efficacement contre la corruption

Nécessité de la rectification de la transition en Guinée pour sortir de l’impasse et du chaos/Propositions du BL
Le BL encourage la mise en place de mesures robustes d’assainissement du système actuel de gestion des deniers publics pour mettre un terme à la gabegie structurelle qui a cours depuis les dix dernières années. Le gouvernement de mission proposé se doit donc la nécessité d’engager un audit global pour corriger les déviations actuelles dans la politique économique et financière.

Le CNRD et le gouvernement de mission doivent sévir davantage pour lutter de façon sévère et efficace contre le phénomène chronique de la corruption afin de renforcer la crédibilité et l’image du pays, de récupérer ainsi des ressources financières importantes qui échappent aux circuits officiels de l’économie, et qui donc représentent un manque à gagner d’une importance inestimable, et d’éliminer les sources d’entretien de l’économie criminelle (drogue, terrorisme, prostitution etc.).

De nos jours, près de 80% des ressources du volet investissements publics du budget national de développement (BND) sont attribuées en violation de toutes les procédures d’attribution des marchés publics, à des personnes physiques ou morales proches du CNRD, ce qui donne un caractère affairiste à la gestion de la chose publique.

On peut réussir ce pari à travers la volonté politique à travers la CRIEF qui manque aussi de transparence et de bonne gouvernance.

2.7. Organiser le retour rapide à l’ordre constitutionnel par la tenue des élections en

12 mois à compter de janvier 2025

Le BL propose la mise en œuvre d’actions immédiates et concrètes pour mettre un terme à la présente transition par l’organisation d’élections libres, crédibles et transparentes dans un délai d’un an commençant le 01 janvier 2025 et terminant le 31 décembre 2025 selon le chronogramme suivant:

Période 1 (2 mois): Révision constitutionnelle et structuration du gouvernement

Période 2 (6 mois): Préparatifs électoraux, incluant le recensement.

Période 3 (4 mois): Organisation des élections.

Respect des délais: Le Président élu doit prêter serment avant le 31 décembre 2025.

On peut réussir ce pari à travers la volonté politique et l’engagement de tous les acteurs nationaux et internationaux.

2.8. Libération des détenus politiques et d’opinion:

✔ Libération des prisonniers politiques et journalistes: Tous les détenus liés à la société civile ou aux médias doivent être libérés immédiatement.

Rétablissement des droits fondamentaux

Liberté de manifestation et de presse.

Réformes judiciaires minimales: Assurer une transition juste sans ouvrir des procès complexes.

Nécessité de la rectification de la transition en Guinée pour sortir
Conclusion

Les forces vives de Guinée (partis politiques, sociétés civile, organisations faitières syndicales) et le CNRD doivent œuvrer à rectifier la transition et la conduire de manière inclusive, apaisée et réussie. Elles doivent également œuvrer à clôturer la transition par des élections transparentes et équitables, qui permettent surtout aux citoyens de choisir librement leurs dirigeants.

La chute du président Alpha a coïncidé avec un fort engouement populaire pour la refondation de l’Etat. II appartient aux forces politiques et sociales de la Guinée de veiller à ce que cet élan ne retombe pas et de le maintenir au-delà des élections en appliquant les programmes sur lesquels elles fondent leurs candidatures.

Nous invitons les partenaires internationaux, notamment l’UE, I’ONU, I’UA et la CEDEAO à soutenir la démarche que nous proposons pour une sortie de crise, la conduite de la transition et le retour à l’ordre constitutionnel au plus tard le 31 décembre 2025.