Donald Trump a dit, mardi 11 mars, qu’il « allait parler à Vladimir Poutine », sans doute cette semaine, après que l’Ukraine a annoncé soutenir une proposition américaine de cessez-le-feu de 30 jours avec la Russie, fruit de négociations américano-ukrainiennes à Djeddah, en Arabie saoudite. « Nous n’excluons pas des contacts avec des représentants des Etats-Unis pendant les prochains jours », a réagi dans la soirée soir la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, selon les agences russes TASS et Ria Novosti.
Le président américain a aussi affirmé qu’il comptait « bien sûr » inviter à nouveau son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, à la Maison Blanche, dix jours après une rencontre très tendue. Il s’exprimait depuis la résidence présidentielle devant la presse, initialement convoquée pour que le président américain fasse la promotion des Tesla, les voitures produites par son ministre Elon Musk.
« Les Etats-Unis doivent convaincre la Russie » d’accepter le cessez-le-feu, déclare Volodymyr Zelensky. Lors de son adresse quotidienne diffusée sur les réseaux sociaux, le président ukrainien a réagi aux annonces de Marco Rubio et Mike Waltz, affirmant que Washington devait désormais « convaincre » la Russie d’accepter le cessez-le-feu de 30 jours proposé lors des pourparlers ukraino-américains en Arabie saoudite. Il a remercié Donald Trump et ajouté que l’Ukraine voyait de manière « positive » cette proposition de trêve.
« La balle est aujourd’hui clairement dans le camp de la Russie », déclare Emmanuel Macron. Le président français s’est « félicité des avancées permises par les discussions entre les États-Unis d’Amérique et l’Ukraine » en Arabie saoudite, « en particulier sur l’idée d’un possible cessez-le-feu pour 30 jours ». Comme d’autres dirigeants, il a estimé sur X que la balle est « dans le camp de la Russie ». Le chef de l’Etat a reçu un peu plus tôt à Paris les chefs militaires de 34 pays, des représentants de l’Union européenne et de l’Otan, et le représentant ukrainien afin d’élaborer « un plan pour définir des garanties de sécurité crédibles » pour l’Ukraine en cas d’accord de paix avec la Russie, selon l’Elysée. « Face à l’accélération des négociations de paix », Emmanuel Macron a « précisé qu’il fallait aujourd’hui passer du concept au plan pour définir des garanties de sécurité crédibles, afin qu’une paix solide et durable soit possible en Ukraine », a fait savoir la présidence à l’issue de cette réunion.
Une proposition de cessez-le-feu et de dégel de l’aide américaine à Kiev. Les négociations entre Kiev et Washington à Djeddah ont duré de longues heures, pour ce qui était la première rencontre diplomatique de haut niveau entre les deux camps depuis l’échange tendu entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump le 28 février. Les Etats-Unis vont lever « immédiatement » la suspension de leur aide à Kiev, ont annoncé dans une déclaration commune Marco Rubio, chef de la diplomatie américaine, et Mike Waltz, conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis. « La balle est maintenant dans le camp de la Russie », a ajouté Marco Rubio. Kiev et Washington sont également convenus de conclure « dès que possible » un accord sur les minerais ukrainiens.
Francetvinfo.fr