Guinée : le premier gouvernement de Sékou Touré installé après l’indépendance

Guinée : le premier gouvernement de Sékou Touré installé après l’indépendance

2 octobre 2025 Non Par Doura

 La Guinée célèbre ce jeudi le 67 ème anniversaire de son indépendance proclamée le 2 Octobre 1958. Guinee3.net vous fait revivre le tout premier gouvernement de la Guinée post-coloniale 

Quelques semaines seulement après le « non » historique au référendum du 28 septembre 1958 et la proclamation de l’indépendance de la République de Guinée le 2 octobre, le président Ahmed Sékou Touré a annoncé la composition du tout premier gouvernement du pays. Ce conseil des ministres, dominé par le Parti Démocratique de Guinée (PDG), marque le début de l’organisation institutionnelle de la Guinée indépendante.

Un gouvernement placé sous le sceau du PDG

À la tête de l’exécutif, Sékou Touré cumule les fonctions de Président de la République et de ministre des Affaires étrangères et de la Défense. Il est entouré de plusieurs figures politiques et militantes issues du PDG, toutes désignées pour incarner la rupture avec l’ordre colonial et poser les bases d’un État souverain.

Parmi les principales nominations :

  • Barry III, secrétaire d’État
  • Fodé Cissé et N’Famara Kéita, secrétaires d’État à la présidence
  • Alioune Dramé, ministre des Finances
  • Ousmane Baldet, secrétaire d’État aux Douanes et au Trésor
  • Fodéba Kéita, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité
  • Alassane Diop, secrétaire d’État à l’Information
  • Damantan Camara, ministre de la Justice
  • Ismaël Touré, ministre des Travaux publics, PTT et Transports
  • Louis Lansana Béavogui, ministre des Affaires économiques et de la Planification
  • Abdourahmane Diallo, ministre de l’Économie rurale
  • Barry Diawadou, ministre de l’Éducation
  • Michel Collet, ministre de la Formation technique
  • Najib Roger Accar, ministre de la Santé
  • Bangaly Camara, ministre du Travail et des Affaires sociales

Une étape décisive pour la Guinée indépendante

Ce gouvernement du 10 novembre 1958 illustre la volonté de Sékou Touré et du PDG d’ancrer la Guinée dans une trajectoire d’indépendance assumée, malgré le retrait précipité de l’administration française et les tensions diplomatiques avec Paris.

Il s’agit du premier jalon d’un long processus visant à doter la Guinée d’institutions souveraines, capables de répondre aux aspirations d’un peuple qui venait de rompre avec le système colonial.