L’armée israélienne a confirmé dimanche avoir effectué des « frappes aériennes » sur Rafah, à la frontière avec l’Egypte, en réponse à des attaques de la part de « terroristes » sur ses positions.
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Le cessez-le-feu dans la bande de Gaza est déjà menacé. L’armée israélienne a mené des frappes et tiré à l’artillerie à Rafah (sud) et Beit Lahia (centre), dimanche 19 octobre, affirmant avoir agi en riposte à des attaques du Hamas contre ses positions. « Des terroristes ont tiré des missiles antichars et ouvert le feu sur les forces de Tsahal, qui agissaient pour détruire des infrastructures terroristes dans la zone de Rafah conformément aux conditions de l’accord », a notamment déclaré l’armée israélienne dans un communiqué.
Un peu plus tard, l’armée a indiqué avoir lancé de nouvelles frappes sur dans le sud de la bande de Gaza, « en réponse à la violation flagrante de l’accord de cessez-le-feu plus tôt aujourd’hui ». Selon un journaliste de l’AFP sur place, ces frappes ont ciblé Khan Younès. Le ministre de la Défense israélien, Israël Katz, a déclaré dimanche après-midi que le Hamas paierait « un lourd tribut » pour « chaque tir » visant les soldats israéliens et « chaque violation du cessez-le-feu à Gaza », selon un communiqué de son bureau.
Le Hamas a, de son côté, réaffirmé son engagement à respecter la trêve. « Nous n’avons aucune connaissance d’incidents ou d’affrontements ayant lieu dans la région de Rafah », a déclaré la branche armée du mouvement islamiste palestinien dans un communiqué. « C’est l’occupation sioniste qui continue de violer l’accord », avait annoncé plus tôt Izzat al-Rishq, un membre du bureau politique du Hamas.
La défense civile de la bande de Gaza, les services de secours qui officient sous l’autorité du Hamas dans l’enclave palestinienne, a annoncé pour sa part que les frappes israéliennes avaient tué quinze personnes. Tsahal a déclaré à l’AFP qu’elle vérifiait ces affirmations.
La remise des corps d’otages, source de tensions
Sous la pression du président américain, Donald Trump, le cessez-le-feu est entré en vigueur le 10 octobre après deux ans de guerre dévastatrice dans le territoire palestinien. En vertu de la première phase de cet accord, le Hamas a remis le 13 octobre, en échange de près de 2 000 prisonniers palestiniens, 20 otages vivants qu’il retenait dans le territoire palestinien depuis le 7-Octobre et a commencé à rendre les dépouilles de plusieurs autres otages.
Le Hamas a annoncé dimanche avoir trouvé une 13e dépouille d’otage dans la bande de Gaza, s’engageant « si les conditions le permettent » à la restituer dans la journée à Israël, selon un communiqué sur leur chaîne Telegram. L’Etat hébreu a affirmé de nouveau qu’il ne ferait « aucun compromis » tant que tous les corps d’otages morts qui étaient encore retenus à Gaza ne seraient pas rapatriés. Israël conditionne la réouverture du poste-frontière de Rafah, crucial pour l’entrée d’aide humanitaire dans le territoire palestinien, à la remise de tous les otages décédés. Le Hamas a jugé de son côté que la fermeture du point de passage avec l’Egypte bloquait l’entrée des équipements nécessaires pour rechercher les corps sous les décombres.
AFP



