Les internautes guinéens se plaignent depuis mercredi de la difficulté ou de l’impossibilité d’accès sans VPN à des sites d’information ou à des réseaux sociaux comme Facebook, WhatsApp, Instagram ou TikTok. Les problèmes ont été confirmés par le service de surveillance d’internet NetBlocks.
Les principales organisations de presse, représentant télévisions, radios, journaux et sites d’information privés, ont fustigé dans un communiqué « des actions liberticides engagées par l’autorité de régulation des postes et télécommunications contre les médias guinéens ». Elles « condamnent cette censure, qui est un recul de la démocratie ». Elles annoncent leur décision de ne plus participer à la semaine, en cours, des métiers de l’information et de la communication organisée par le gouvernement.
« Folie meurtrière »
L’influente Association des blogueurs de Guinée Ablogui a parlé dans un communiqué distinct de « méthodes rétrogrades qui déshonorent la Guinée ». Le porte-parole du gouvernement et ministre des télécommunications, Ousmane Gaoual Diallo, a réfuté toute implication des autorités. Il a parlé devant les journalistes « d’une panne qui se produit partout », a rapporté le site d’information Guinéenews. « Si le gouvernement décide de fermer Internet, il le fera et assumera les conséquences. Cependant, ce n’est pas le cas », a-t-il précisé selon Guinéenews.
Quant à Afric Vision, les autorités attendent que le groupe produise des éléments corroborant ses dires, a-t-il déclaré. Mais tout média qui troublera la paix sociale « sera fermé sans hésitation », a-t-il prévenu.
L’opposition avait appelé à manifester mercredi et jeudi. Elle a finalement annulé la manifestation de jeudi. L’appel de mercredi a été peu suivi d’effet dans les rues de Conakry, placées sous contrôle étroit de l’armée et des forces de sécurité.
AFP