« La Russie est en difficulté » après la menace du groupe Wagner de se retirer de Bakhmout, estime Lukas Aubin, directeur de recherche à l’Institut de relations internationales et stratégiques (Iris), spécialiste de la géopolitique de la Russie, sur franceinfo vendredi 5 mai. Le patron du groupe paramilitaire, Evguéni Prigojine, a annoncé vendredi qu’il comptait retirer ses hommes de la ville de l’est de l’Ukraine faute de munitions suffisantes.
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« Le risque pour l’armée russe c’est de ne plus avoir le support de ce groupe paramilitaire », explique Lukas Aubin. Le retrait des troupes Wagner « enlèverait des dizaines de milliers d’hommes présents actuellement sur le terrain », pousuit-il. Pour ce spécialiste, le groupe Wagner compte « à peu près 40 000 hommes ».
Bakhmout « un des points clés pour l’offensive de la Russie »
La menace d’Evguéni Prigojine et l’attaque présumée de drones contre le Kremlin « montrent qu’il y a des difficultés au sommet de l’Etat en Russie, qu’il y a des difficultés à maîtriser cette opération militaire spéciale », analyse Lukas Aubin. A ce stade de la guerre alors que l’Ukraine prépare sa contre-offensive, « Bakhmout est l’un des points névralgiques clés pour l’offensive actuelle de la Russie », explique Lukas Aubin.
La Russie s’apprête à célébrer le Jour de la victoire, qui commémore le 9 mai 1945, la capitulation de l’Allemagne nazie.